Selon les premières investigations, une barrière de sécurité se serait ouverte pendant que le manège était en route, laissant une femme de 27 ans être projetée dans les airs, ce samedi 20 avril à Blois. La victime est décédée des suites de ses blessures.
Un jeune homme de 28 ans a été mis en examen pour homicide involontaire et pour mise en danger de la vie d'autrui, à l'issue de sa garde à vue, indique ce lundi 22 avril le parquet de Blois, en Loir-et-Cher. L'homme en question est le propriétaire-gérant du manège, où un accident a coûté la vie à une femme de 27 ans, samedi 20 avril.
Selon la procureure, Charlotte Beluet, l'homme est mis en examen pour homicide involontaire "par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité prévue par la loi ou le règlement".
La barrière de sécurité s'est ouverte
Car les premières investigations ont permis de mieux comprendre le déroulé de l'accident. Il est 23h à la fête foraine de Blois, au parc des expositions, quand la jeune femme est projetée de l'attraction, de type "flipper". Très gravement blessée, elle décède quelques heures plus tard à l'hôpital.
Sa compagne, assise à côté d'elle dans le manège, a expliqué aux enquêteurs que la victime avait "l'impression" que la barrière de sécurité était "mal enclenchée". Le gérant serait lui-même passé vérifier la stabilité de la barre. Mais, toujours selon le parquet, la vitesse a entraîné l'ouverture de la barre de sécurité, version qui semble confirmée par une vidéo filmée par un tiers au même moment.
Interrogé par les enquêteurs, le propriétaire-gérant dit avoir acquis le manège (daté de 2001) il y a trois ans, sans notice de montage ou de fonctionnement. Il explique avoir appris à l'assembler avec l'ancien propriétaire, et n'avoir aucune formation spécifique liée à cette attraction.
Une attraction en règle ?
Il a cependant affirmé n'avoir "jamais été confronté à un dysfonctionnement", et "vérifier tous les jours, avant l'ouverture" l'état et le fonctionnement du manège. L'homme disposait également d'un document "d'une entreprise agréée" attestant de la réalisation d'un contrôle annuel obligatoire, dont la validité s'étendait jusqu'au 23 mai 2024. Un autre organisme lui a délivré une autorisation d'ouverture en vue de la fête foraine de Blois, "valant vérification des attractions et manèges", précise la procureure.
Le propriétaire-gérant a été placé sous contrôle judiciaire avec interdiction d'exercer l'activité professionnelle en lien avec l'infraction, et avec obligation de verser un cautionnement.