Les inscriptions ont été découvertes sur un abribus, près du lycée Camille Claudel de Blois, et rapidement effacés. D'autres tags avaient déjà été découverts dans un immeuble en chantier, le 13 février.
Le préfet du Loir-et-Cher, Jean-Pierre Condemine, a saisi la Justice après la découverte de tag antisémites et d'inscriptions comparant Emmanuel Macron à un nazi, sur un abribus proche du lycée Camille Claudel, à Blois. Une enquête de police a été ouverte parallèlement.
"Emmanuel Hitler"
"Il est complètement intolérable de faire de telles assimilations et de se revendiquer d'une idéologie qui a tué six millions de juifs. On est à l'opposé de nos valeurs", a réagi le préfet.
A côté de croix gammées, symbole antisémite, des inscriptions "Adolf Macron" et "Emmanuel Hitler", entre autres. Le but des auteurs était-il de manifester leur antisémitisme ou d'associer l'antisémitisme à la figure d'Emmanuel Macron ? Difficile de ne pas remarquer que, le 13 février déjà, des croix gammées et inscriptions antisémites avaient été découvertes, toujours à Blois, dans un immeuble en chantier.
"Je n'ai pas à interpréter la signification qu'ont voulu donner les auteurs à leur geste. Simplement, la croix gammée en elle-même est un symbole de haine qui n'a pas droit de cité dans notre République", clarifie Jean-Pierre Condemine.
Des initiatives locales et nationales
"J'ai saisi le procureur et pris deux autres initatives, poursuite le préfet. Une réunion, très prochainement, du Comité Opérationnel de lutte contre le Racisme et l'Antisémitisme (CORA), pour réfléchir aux réponses à apporter, et une rencontre en début de semaine prochaine avec les représentants de la communauté juive."
De son côté, Emmanuel Macron a annoncé, lors du dîner du Conseil représentatif des organisations juives de France (Crif) de "nouvelles lignes rouges", pour lutter contre la haine antisémite, et notamment une proposition de loi pour lutter contre le racisme et l'antisémitisme en ligne.