Confinement : à Blois, des syndicats réunis pour un 1er mai au balcon

Pas de défilé possible en ce 1er mai 2020, confinement oblige. Partout en France, les syndicats ont néanmoins marqué par leur présence cette fête des travailleurs. A Blois c’est dans l’union syndicale qu’ils se sont manifestés, à grand renfort de banderoles accrochées aux balcons.

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« Pour un futur social, féministe et écologiste mettons fin au capitalisme » pouvait-on lire en grandes lettres sur cette banderole accrochée sur la façade d’un bâtiment. Les organisations syndicales ont tenu à marquer, à leur manière, ce 1er mai si particulier. A Blois, dans le Loir et Cher, c’est dans une démarche unitaire que la CGT, FSU, Solidaires et UNSA se sont manifestés.

La situation inédite de cette crise du Covid-19, qui peut malheureusement perdurer voire se reproduire, a remis en lumière l’essentiel : ce qui fait le ciment de notre société (un système de protection sociale large tout au long de la vie, des services publics de haut niveau, une industrie forte et souveraine) ne doit pas être sacrifié au profit des appétits de celles et ceux qui prospèrent dans ce système capitaliste !
Intersyndicale CGT - FSU - Solidaires - UNSA


« Confiné·es, masqué·es mais pas baillonné·es ! » : leur slogan commun est fort. Une façon d’indiquer qu’ils n’entendent pas laisser en chemin leurs revendications.  Avec un avertissement : « Nous ne paierons pas la crise générée par des choix politiques d’un système capitaliste mortifère. Pour que le monde d’après soit celui qui transforme la société pour la rendre plus juste et plus solidaire ! »
 

Des tests ! Des tests ! Des tests !


En bon élève, Eric Gondy, le secrétaire FO du Loir et Cher, a rempli son attestation dérogatoire pour aller, à sa façon, manifester. Une démarche à laquelle il est profondément attaché : « Le 1er mai est une journée de revendications sur les conditions de travail et la santé des travailleurs. C’est vrai tous les ans, et particulièrement cette année » justifie-t-il.

En matière de santé, justement, l’inquiétude de ce syndicaliste est grande concernant la période de déconfinement qui s’annonce. Des tests ! Des tests ! Des tests ! La demande se fait impérieuse : « 60 millions d’habitants, 30 millions de travailleurs, et un gouvernement qui promet 700 000 tests par jour. Pour nous c’est insuffisant. Si on déconfine sans avoir les moyens de tester, c’est assassiner l’économie demain ! Le plus grave est devant nous » prédit-il.

Et puis il y a les personnels de santé, dont le courage a souvent été salué par la population. « On se sacrifie, nos jours de repos sautent, nos vacances aussi, nos heures s’accumulent encore plus que d’habitude, tout cela au détriment de notre vie familiale. Ce sont des décennies de casse du service public de santé qui sont en train d’être mises au jour. » regrette Lucie Stirer-Choubrac, secrétaire CGT Santé 41.
 
 

Rendez-vous au « jour d’après »


Envoi d’affiches sur les réseaux sociaux, interpellation des députés, le programme est chargé en ce 1er mai « parce que l’on veut que ça change, explique Joanna Pfeiffer, porte-parole de la FSU 41 ; on veut que les services publics soient enfin dotés de moyens humains et financiers à la hauteur de leurs besoins. Les manques sont criants à l’hôpital, mais c’est vrai aussi à l’Éducation nationale, aux Finances, bref dans tous les services publics. »

Sur la pancarte de Joanna il est fait référence au « jour d’après ». Après le confinement, s’entend. « On restera présents, tous ensemble. On ne lâchera pas nos revendications à la sortie de cette crise, bien au contraire !».
 
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