Ce mois-ci, c’est au Château royal de Blois, dans le Loir-et-Cher, que Renversant s’est installé pour créer une nouvelle rencontre artistique inédite et découvrir un lieu incontournable de la région.
Le château de Blois a vu passer 600 d’histoire, 20 souverains ont vécu ici dont les plus connus sont Henri 2, Catherine de Médicis et François 1er. À la Renaissance, il était considéré comme la résidence favorite des rois de France.
1 - Les quatre ailes racontent quatre époques
Avec la Loire qui s’écoule à ses pieds, le château de Blois figure parmi la centaine de châteaux de la Loire. Mais il se distingue avec ses quatre ailes, évocatrices de quatre époques de l’Histoire de France et donc quatre styles architecturaux.
- Première époque
Au milieu de la cour, une boussole au sol permet au visiteur de les identifier. La première partie est ce qui reste d’une forteresse médiévale : un rempart, des tours et une imposante salle seigneuriale.
- Deuxième époque
Un bâtiment gothique de pierre et de briques qui s’ajoute quelques siècles plus tard, un virage à 180 degrés s’opère : "Alors qu’au Moyen-Age, on construisait pour faire la guerre, l’architecture de cette nouvelle partie montre que Louis XII veut faire de la diplomatie. C’est pourquoi il construit un château magnifique, quelque chose qui va impressionner", raconte Élisabeth Latrémolière, conservatrice du château royal de Blois.
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- Troisième époque
C’est juste 15 ans plus tard qu’émerge l’aile de François 1er. Impossible de la rater avec son énorme escalier extérieur de forme octogonale. Le roi est jeune et il veut faire de l’effet. C’est réussi !
- Quatrième époque
Un siècle après François 1er, c’est Gaston d’Orléans, fils d’Henri IV et de Marie de Médicis, qui se mettra en valeur avec cette nouvelle aile somptueuse d’architecture classique et ses références à l’antiquité.
2 - Le château a mis en place des visites pour les déficients visuels
Quatre ailes et quatre architectures constituent la marque de fabrique du château royal de Blois. Mais à l’intérieur, un point commun : des salles meublées et richement décorées, du carrelage coloré jusqu’aux fleurs de lys des plafonds. Si l’admiration de ces décors somptueux échappe aux déficients visuels, le château de Blois rend la visite du monument à ce public grâce à des médiateurs.
Parcourir des doigts des maquettes, repérer sur un plan la forme de l’escalier François 1er, toucher un buste et reconnaitre le nez imposant d’un souverain : telles sont les moyens d’appréhender l’architecture du lieu, son histoire et ses personnages.
3 - Un musée labellisé se cache dans le château
La visite est complétée par le Musée des Beaux Arts de Blois, logée dans l’aile de Louis XII. Labellisé Musée de France, ses collections comptent plus de 35 000 objets et des chefs-d'œuvre majeurs tels qu’un polyptyque de Marco d’Oggiono, l’Allégorie du Bon Gouvernement de Pierre Paul Rubens ou Psyché refusant les honneurs divins de François Boucher, pour ne nommer que ceux-là.
À l’occasion du tournage de Renversant qui sera diffusé le 9 mars sur France 3 Centre-Val de Loire, un concert secret s’est tenu dans un vestibule
C’est en dessous de deux coupoles emboitées, au pied d’un escalier monumental, dans le vestibule Gaston d’Orléans, que le concert du soir est installé pour une nouvelle rencontre artistique inédite.
Au programme du mini-concert : Stéphane Sanseverino et Rod Janois. Les deux artistes ont des univers bien différents, mais en commun la longévité tranquille de leur carrière musicale.
Admirateur inconditionnel du guitariste Django Reinhardt, Stéphane Sanseverino est une figure du jazz manouche français. Quand on pense à ses origines italiennes et à ses ailleuls, les Sanseverino, une des plus riches et plus illustres familles du Royaume de Naples, ce n’est pas banal ! Mais on ne classe pas si facilement la musique de celui qui a été fait Chevalier des arts et des lettres en 2008. Qu’il soit muni d’une guitare ou d’un banjo, il mêle swing, blues, rock et reprises de classiques de bals musette.
À Blois, il vient présenter à Elise et Raphal son dernier opus, Les deux doigts dans la prise. Le titre donne le ton : on va prendre un petit coup de jus ! En effet, il repousse les limites de son univers avec du funk, du rock, voire de l’afrobeat. Si ses textes écornent au passage les patrons, les colonisateurs et les narcissiques, Sanseverino rend aussi hommage au guitariste John Weldon Cale et toute sa musicalité dans le titre Chez J.J. Cale. C’est d’ailleurs ce morceau qu’il a choisi pour le concert.
Quant à Rod Janois, c’est à l’ombre de grands noms de la chanson française qu’il a mené sa carrière d’artiste, en écrivant et composant pour les autres, parmi lesquels Céline Dion, Florent Pagny ou Nolwenn Leroy, notamment. C’est principalement des comédies musicales qu’il s’est fait connaître : Le Roi Soleil, Mozart l’opéra Rock et 1789 : les Amants de la Bastille. Sur cette dernière qui le révèle au public, il a endossé le rôle de Camille Desmoulins et interprète Ca ira mon amour, immense succès de l’année 2011. Dix ans plus tard, celui a passé son enfance dans l’Eure-et-Loir, signe son retour sur scène avec une nouvelle version de ce tube et un album, Amour Platinium.
Pour la première fois dans Renversant, une performance de danse s’est tenue en marge du concert
Performance renversante s’il en est une, les danseuses Clémence Juglet et Emilie Joneau, Oups Dance Compagnie, investissent les différentes pièces du château de Blois pour livrer une création de leur cru.
Mêlant danse électronique et contorsion, parfois au pas de course, le rythme est endiablé et fait l’effet d’une claque. A voir absolument !
Rendez-vous donc le mercredi 09 mars 2022 à 23h00 sur France 3 Centre-Val de Loire pour ce nouveau numéro du magazine culturel Renversant. Une émission à revoir sur notre site Internet et sur la plate-forme france.tv.