Les politiques aussi font leur rentrée. A gauche, celle-ci aura lieu à Blois le week-end des 28, 29 et 30 août, comme l'a indiqué le premier secrétaire du PS Olivier Faure. Tout un symbole dans une ville dont le maire socialiste a été réélu dès le premier tour des municipales.
Pour la première fois, Blois sera le temps d'un week-end la capitale de la gauche. Le député et premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a en effet annoncé début juillet. Ce "Rendez-vous de la gauche d'après", qui se veut "sociale, écologique et démocratique", se veut aussi une invitation à l'intention des écologistes, des communistes et des membres de Génération.s, le mouvement de Benoît Hamon.
Au programme de ce week-end, deux séries d'ateliers de travail et une "soirée festive bien méritée", le 28 août. Le lendemain, de nouveaux ateliers ainsi que des "temps d'échange et de controverse" sont prévus, et la journée se clôturera par le très attendu discours d'Olivier Faure à 17h, suivi d'un ciné-débat à partir de 19h et d'un concert. Enfin, la dernière journée de ces rendez-vous sera marquée par un "brunch convivial" de 9h30 à 13h, permettant aux participants d'échangers avec la direcion nationale du parti.
Le PS à la recherche d'un second souffle
Face à la crise morale de 2017 et aux difficultés endurées depuis, qui ont culminé avec la pandémie et la catastrophe économique qui l'accompagne, l'opposition de gauche espère donc retrouver un second souffle. Et le choix de Blois ne doit rien au hasard : son maire, le socialiste Marc Gricourt, également premier vice-président de la région, entame en 2020 un troisième mandat consécutif après une réélection dès le premier tour le 15 mars à la tête d'une union des différents mouvements de gauche.Pour l'hôte de cette université d'été, l'arrivée de l'événement à Blois est un symbole fort. "Blois a été plus d'une fois le centre décisionnel de la France", observe Marc Gricourt, qui estime que les socialistes doivent désormais montrer "le courage de porter une nouvelle organisation, de rencontrer les gens, d'innover" pour réunir une gauche "riche de ses diversités".
"La gauche, quand elle est unie, gagne"
"Le constat des municipales, c'est que la gauche, quand elle est unie, gagne. Et quand elle ne sait pas être intelligente et mettre de côté les egos, eh bien elle perd." Un constat qui s'est notamment vérifié à Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire), bastion du PCF depuis un siècle, où le candidat sans étiquette Emmanuel François s'est imposé au second tour face à une gauche morcelée.De son côté, la droite organise elle aussi une forme de rentrée dans la région, avec l'organisation d'une septième "Fête de la Violette", le rassemblement régional porté par Guillaume Peltier, à la Marolle-en-Sologne le 19 septembre prochain.