Quelques heures avant sa visite au commissariat et son agression le 13 décembre, la jeune femme avait été prise en charge par la police municipale, interrompant une altercation avec son ex-conjoint en pleine rue à Blois.
Le déroulé de la journée s'étoffe de plus en plus. Le 13 décembre, une jeune femme de 24 ans était violemment agressée par son ex-conjoint à Blois. Souffrant de lourdes blessures à la tête, elle se trouve dans le coma depuis sa prise en charge au CHU de Tours, et son pronostic vital reste engagé.
Deux heures avant son agression, elle avait pourtant souhaité dénoncer des actes de violence et de harcèlement auprès du commissariat de Blois. Mais la police nationale l'avait invitée à revenir le lendemain pour déposer sa plainte.
La police municipale a insisté pour que la jeune femme porte plainte au commissariat
Selon des informations de France Télévisions, l'homme s'est disputé en pleine rue avec son ex-compagne plus tôt dans la journée. La police municipale de Blois a dû intervenir, deux agents déployés pour autre chose entendant des hurlements sur la voie publique. Une dispute a priori sans violence physique apparente. La mère de la jeune femme a alors fait part de son inquiétude aux agents par téléphone, qui ont ensuite fortement insisté pour que la jeune femme aille porter plainte auprès de la police nationale.
Les policiers ont ainsi accompagné la victime chez elle, en vue de récupérer un dossier de preuves à charge qu'elle avait déjà constitué contre son ex-compagnon. Retournant sur leur intervention initiale, les deux policiers municipaux l'ont ensuite laisser se rendre au commissariat pour y déposer plainte.
Les deux agents de la police municipale ont été entendus ce mardi 20 décembre dans le cadre de l'enquête lancée par l'IGPN, selon la même source.
De son côté, le policier qui n'avait pas pris la plainte de la jeune femme au commissariat a été suspendu après son audition par l'IGPN.
Avec Nathalie Perez et Sanaa Hasnaoui.