Le policier qui n'avait pas pris la plainte d'une femme, violemment agressée quelques heures plus tard par son ex-compagnon à Blois, a été suspendu à titre conservatoire à la suite de son audition par l'IGPN ce mardi 20 décembre.
La jeune femme de 24 ans est toujours dans le coma, une semaine après sa violente agression par son ex-conjoint à Blois. Deux heures avant l'attaque le 13 décembre, la victime s'était rendue au commissariat de la ville, et avait été invitée à revenir le lendemain avec tous les éléments nécessaires pour déposer sa plainte.
Le policier qui n'a, justement, pas pris la plainte de la jeune femme a été suspendu à titre conservatoire par le directeur général de la police nationale Frédéric Veaux, a appris BFMTV ce mardi 21 décembre. Information confirmée par l'AFP auprès d'une source policière. Cette décision intervient après l'audition du policier ce mardi par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), dans le cadre d'une enquête administrative.
Un premier avertissement en août
Selon les informations de France Télévisions, le policier avait reçu un avertissement le 4 août dernier pour avoir "bâclé" une enquête après une plainte pour agression. Contacté, le syndicat policier Alliance n'a pas souhaité s'exprimer.
L'IGPN a été saisie vendredi à la demande du préfet du Loir-et-Cher "afin de connaître précisément les conditions dans lesquelles la victime avait été, peu de temps avant les faits, accueillie au commissariat de Blois et invitée à se représenter le lendemain".
La victime de 24 ans avait été retrouvée inconsciente le 13 décembre vers 19h dans un hall d'immeuble. Placée dans le coma, elle souffre de "lésions hémorragiques cérébrales majeures", précisait la procureure de la République de Blois Charlotte Beluet. Son pronostic vital était engagé et son pronostic neurologique avait été qualifié de "sombre" dans un communiqué du parquet.
Son ancien compagnon, âgé de 27 ans, a été interpellé jeudi à Plaisir, dans les Yvelines. Il a reconnu avoir donné plusieurs coups de pied "d'écrasement" dans la tête de la victime mais a "contesté avoir eu l'intention de tuer son ancienne compagne". Il a été placé en détention provisoire dans le cadre d'une information judiciaire pour tentative de meurtre.
Ce mardi, entre 150 et 200 personnes ont manifesté à Blois pour dénoncer le traitement par la police des violences faites aux femmes.
Avec AFP.