Le site de production du géant de la pharmaceutique Boiron, situé à Montrichard en Loir-et-Cher, a fermé ses portes le 31 décembre, laissant une quarantaine de salariés sans solution d'emploi. La vente des locaux au groupe Prova a été annoncée ce samedi 22 janvier.
Enfin une bonne nouvelle pour le site Boiron de Montrichard-Val de Cher. Définitivement fermés en décembre 2021, les locaux pourraient retrouver de l'activité sous une nouvelle égide, celle du groupe français Prova, spécialisé dans les aromes de type vanille, cacao et café. C'est en tout cas ce qu'a annoncé Jean-Luc Brault, président de la communauté de commune du Val de Cher-Controis, ce samedi 22 janvier.
Une annonce sûre et certaine ? "Boiron est prudent dans sa communication, mais c'est une certitude", défend l'élu, se fondant sur "les échanges" ayant eu lieu la semaine dernière entre les deux entreprises. La réunion, la dernière après de longues négociations, s'est déroulée à la communauté de communes, en présence de représentants du conseil régional.
Retrouvez le reportage de Marine Rondonnier et Sanaa Hasnaoui :
Une installation dès 2022 ?
Selon le président de la ComCom, "l'accord financier est trouvé", et l'installation de Prova en Loir-et-Cher pourrait se faire "peut-être en 2022". "Nous nous sommes mis d'accord", confirme Muriel Acat-Vergnet. La PDG de Prova promet "des discussions sur la suite", qui "ne vont pas se faire du jour au lendemain".
À Montrichard, la fermeture avait entraîné le licenciement d'une bonne partie des 69 salariés du site. Après des départs en retraite et quelques reclassements, "il reste encore une quarantaine de salariés" sans solution d'emploi, estime le maire de la commune Damien Hénault. Alors forcément, la reprise est une bonne opportunité :
On ne sait pas encore quelle sera la politique d'embauche, mais ils vont avoir besoin de 15 à 20 personnes pour démarrer. Et on est pour que les personnes licenciées soient prioritaires.
Damien Hénault, maire de Montrichard-Val de Cher
"C'est mieux que rien"
Cette vingtaine d'emplois servirait, dans une première phase de deux ans, à lancer le site dans une mission de recherche et développement, "parce qu'ils ont déjà un gros site industriel dans le Loiret", explique Jean-Luc Brault. Au-delà, la promesse de l'entreprise serait d'une soixantaine d'emplois à Montrichard. "Certains diront : c'est pas beaucoup. Mais c'est mieux que rien, parce que ce site est aujourd'hui à l'abandon", tonne celui qui assure également la fonction de maire du Controis-en-Sologne.
Et tout ça sans les emplois induits, "les chauffagistes, les agents d'entretien, les électriciens, les entreprises d'espaces vers", liste Damien Hénault. Autrement dit, un bon moyen de "maintenir le tissu rural".
À terme, le site pourrait même devenir un site de production pour Prova. Le groupe emploie environ 300 salariés, dont près de la moitié dans le Loiret.