Après que le tribunal a accepté de reporter sa décision sur une éventuelle liquidation du site Arjowiggins de Bessé-sur-Braye, les salariés soufflent un peu.
C'est un nouvel espoir, au prix de quelques sacrifices. Les salariés du papetier Arjowiggins ont obtenu du tribunal de commerce de Nanterre qu'il accepte de reporter sa décision de liquidation. Les salariés ont, en effet, décidé de proposer leur propre dossier de reprise.
3 jours pour faire ses preuves
"Soit on apporte des éléments jeudi soir pour dire que le projet est en bonne voie et on obtiendra vendredi un report de 15 jours, soit ça ne tient pas et ce sera la liquidation judiciaire" a résumé l'avocat des salariés, Thomas Hollande. L'offre concerne le site de Bessé-sur-Braye, frontalier du Loir-et-Cher, qui emploie 580 personnes.
"On a gagné trois jours, c'est un petit peu d'espoir, c'est une bonne nouvelle", a confié Laurent Trudel, délégué CGT, à l'usine de Bessé-sur-Braye.
Seuls 200 emplois conservés
Trois jours, ce ne sera pas de trop pour trouver les investisseurs privés censés soutenir le projet. "Il nous manque quelques millions", reconnaît le délégue. 15 millions, précisément, selon la députée Pascale Fontenel-Personne, qui avertit : "ça ne va peut-être pas être fait pour vendredi, une liquidation judiciaire peut être prononcée (...) Les dégâts collatéraux [seraient] terribles."
Pour présenter cette offre, les salariés ont dû faire une concession majeure : resserer le projet sur des spécialités. "L'enjeu est désormais que 200 familles gardent leur emploi", sur les 580 concernés, selon Laurent Trudel.