Salon de l'agriculture et urgence climatique : quand le vin se met au vert

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Un enjambeur électrique pour réduire l'empreinte carbone
Un diagnostic carbone, des robots électriques et des engrais verts, ce sont les premières mesures adoptées par des viticulteurs de Loir-et-Cher ©France 3 CVDL - A.Heudes, M.Ptak, J-M.Bores

Le salon de l'agriculture 2023 aura pour thème majeur l'adaptation au changement climatique. Dans le Loir-et-Cher, des vignerons expérimentent de nouvelles solutions pour produire de manière plus vertueuse et réduire leur empreinte carbone.

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Diminuer par 2 et peut-être même par 3 l'émission de gaz à effet de serre est l'objectif nécessaire pour atteindre la neutralité carbone en agriculture. Cette ambition est pour l'heure un vœu pieux, mais des viticulteurs commencent à ouvrir la brèche.

Dans le Loir-et-Cher, des vignerons accompagnés par un conseiller viticole de la Chambre départementale d'agriculture ont décidé de réduire drastiquement leur impact carbone. Après réalisation de diagnostics permettant de déterminer les points faibles de chaque domaine, des solutions pragmatiques et personnalisées sont proposées.

Moins d'engrais, plus d'électrique

L'objectif : "se rendre compte de son empreinte carbone, voir sur quels leviers ils peuvent s'améliorer pour être le plus vertueux possibles, et expliquer cette démarche à leur clients", explique Brieuc Ménager, conseiller viticole de la Chambre d'Agriculture de Loir-et-Cher.

Parmi les leviers possibles, utiliser moins d'hydrocarbures, par exemple en optant pour un enjambeur , le tracteur traditionnel de la viticulture, 100% robotisé et électrique. C'est le choix qu'a fait Aurélie Mançois, viticultrice à Saint-Georges-sur-Cher. "Le changement climatique c'est pas pour demain, c'est tout de suite, c'est même presque hier", justifie la viticultrice.

La pression que l'ensemble de la société fait peser sur les agriculteurs joue aussi dans ces choix d'adaptation. "On peut parfois se sentir un peu stigmatisés", reconnaît Aurélie Mançois, viticultrice à Saint-Georges-sur-Cher, "mais cela peut aussi faire du bien de se remettre en cause par ce que la société nous demande de changer de pratiques. On est forcément sensibles à cette demande". De leur côté, les clients recherchent aussi des vins plus vertueux, moins transformés.

On est dans un milieu ouvert où les gens nous regardent et nous on vit au quotidien le changement climatique. Ca fait deux, trois ans qu'on prend les aléas de plein fouet et on ne peut pas faire autrement que d'agir.

Aurélie Mançois, viticultrice

En France, le secteur agricole est responsable de 19% des émissions de gaz à effet de serre, un chiffre qui monte à 23% en Centre-Val de Loire. Certains engrais ont un effet 300 fois plus important que le CO2 sur le réchauffement climatique.

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