Christophe Grandjean a parcouru 300 km en rameur en moins de 24h, dans un magasin de Tavers dans le Loiret, entre ces vendredi 7 et samedi 8 juin. Une performance accomplie pour ses enfants, atteints d'une pathologie neurologique provoquant de très fortes douleurs.
Malgré l'effort, il aura gardé la banane tout du long. Quand le compteur affiche enfin 300 km, il n'est même pas encore 10h du matin, ce samedi 8 juin, et les applaudissements et cris de joie fusent. Avec un petit quart d'heure d'avance, Christophe Grandjean a réussi son pari : battre le record du monde de rameur indoor en 24h, dans la catégorie 50-59 ans.
Un record fixé, donc, à 300 km. Dans le temps imparti, écoulé à 10h13 tapantes, Christophe Grandjean aura donc fait mieux : 303,901 km. Au bout des jambes, des bras et de l'effort, le record du monde, dans un magasin de sport de Tavers, dans le Loiret.
Des douleurs insupportables
CRS de métier, sportif de passion, Christophe Grandjean est avant tout un père. De trois enfants - Jules, Louise et Léopold - atteints d'une maladie neurologique. Invisible aux yeux de tous, mais handicapante chaque jour de leur vie, elle affecte le système nerveux et le système immunitaire. "Quand votre cerveau reçoit l'information pour un mouvement, ça passe par les nerfs, explique Clara Riglet, généraliste et médecin des trois enfants. Chez ces enfants, dès qu'une information arrive au cerveau, ça peut retranscrire une certaine douleur à un endroit."
Résultat, d'insupportables douleurs dans tout le corps. "Ils souffrent en permanence, jour et nuit et ne sont véritablement soulagés par aucun traitement", écrivait leur mère Nathalie en 2015, en note d'intention du site de l'association "Des ailes pour Jules et Louise". "Marcher les fait souffrir et les fatigue, les gestes du quotidien sont pénibles, voire impossibles à accomplir."
Toujours aller de l'avant
C'est pour rendre hommage à ses enfants, et pour les pousser vers l'avant que Christophe a relevé ce défi. "C'est ce qui me donne envie d'aller toujours plus loin, explique-t-il. Qu'on peut avoir des douleurs, une maladie, mais faut qu'on tienne le coup." Et ça semble fonctionner. "C'est incroyable d'avoir un père comme ça", sourit l'un de ses fils.
Cette performance vise aussi, bien sûr, à promouvoir l'association de la famille. Qui sert à financer les besoins adaptatifs de tous les jours pour ces trois enfants.