Le Loirétain Pierre Rolland a enfin obtenu sa récompense dans le Giro dont il a gagné la 17e étape, mercredi, à Canazei, à la veille d'une journée capitale dans les Dolomites pour le porteur du maillot rose, le Néerlandais Tom Dumoulin.
Premier Français vainqueur dans cette 100e édition, le Gienois s'est imposé en solitaire en conclusion des 219 kilomètres dans le nord de l'Italie.
s'est réjoui Pierre Rolland, qui a gagné pour la première fois dans le Giro. A son palmarès figurent déjà deux grandes étapes de montagne du Tour de France, à l'Alpe d'Huez en 2011 et à la Toussuire en 2012.Tout le monde était cuit dans l'échappée. C'était peut-être moi le plus courageux,
Je ne peux vous dire qu'une seule chose en ce moment : "ça fait du bien de lever les bras au… https://t.co/pHMBJe5lad
— Rolland Pierre (@PierroooRolland) 24 mai 2017
Quatrième du Giro 2014 lors de sa première et unique participation, le Français a choisi, le cap de la trentaine passé, de délaisser le classement général et tout miser sur les succès d'étape. En accord avec Jonathan Vaughters, le patron de l'équipe
américaine Cannondale.
Je veux courir comme j'aime, mouiller le maillot, me faire plaisir
a expliqué le vainqueur du jour, qui est passé quatre fois à l'attaque dans le Giro avant de toucher au but à Canazei, au lendemain d'une mauvaise journée lors de la double ascension du Stelvio qu'il espérait pourtant bien négocier.
Je ne parvenais pas à bien respirer en haute altitude. J'ai craint d'être sur une pente descendante. Mais, heureusement, j'avais des sensations extraordinaires, a raconté Rolland à l'arrivée.
Un concentré de montagne dans les Dolomites -
A l'attaque dès le premier kilomètre, le natif de Gien (Loiret) s'est retrouvé avec deux compagnons seulement (Mohoric, Brutt). "Je me suis dit que 220 kilomètres à trois, ça va être très long". Puis, il a été distancé dans une descente et a choisi, après discussions avec son directeur sportif Charles Wegelius, d'attendre le retour d'un groupe de contre-attaquants fort d'une quarantaine de coureurs.Un groupe de quarante, c'est un peu une loterie,
a reconnu Rolland. Pointé ensuite dans un deuxième groupe, à une minute et demie de la tête de la course, il a pu revenir sur les routes en montée ou en faux-plat montant du val di Fiemme puis du val di Fassa, deux vallées du Trentin. Avant de porter l'attaque décisive dans les 8 derniers kilomètres et précéder de 24 secondes le groupe de ses anciens compagnons réglé par le champion du monde 2013, le Portugais Rui Costa. Dans sa joie d'après-course, le Français a insisté sur son année noire, en 2016, lors de sa première saison dans l'équipe américaine qu'il a rejoint après sept années passées auprès de Jean-René Bernaudeau. L'an passé, une chute survenue dans les Pyrénées, une autre dans les Alpes, ont gâché son Tour de France.
a ajouté Rolland en prévision de la 18e étape, qui présente jeudi un concentré de montagne dans les Dolomites. Entre Moena et Ortisei, cinq ascensions figurent au programme des 137 kilomètres. Pour Dumoulin et ses rivaux directs (Quintana, Nibali), la journée est déterminante.Dans la prochaine étape, ce ce sera peut-être une grosse bagarre pour le classement général et je n'aurais peut-être pas les jambes pour suivre Quintana ou Nibali,