Alors que le mouvement a débuté depuis cinq semaines, les gilets jaunes se sont mobilisés un peu partout dans le département, ce samedi 15 décembre. Une petite quinzaine d'entre eux étaient réunis au niveau d'un rond-point de Meung-sur-Loire, situé à proximité d'un péage.
"Ce qu'il a donné, ça ne suffit pas... J'ai l'impression que Macron nous prend pour des imbéciles", grogne Pascal Manins, chef de parc poids lourds. La colère et la motivation animent toujours la quinzaine de gilets jaunes postés au niveau d'un rond-point de Meung-sur-Loire, ce samedi 15 décembre au niveau d'un rond-point de Meung-sur-Loire.
Gilets jaunes sur le dos comme une seconde peau, ces irréductibles restent mobilisés sur ce point stratégique, situé à proximité d'un péage, afin de poursuivre le mouvement citoyen débuté le 17 novembre 2018. Les températures glaciales de cette journée d'hiver ne sont qu'un détail. Il en faut plus pour les décourager.
Aujourd'hui, pas de blocage, contrairement aux week-end précédents. Seul un filtrage pacifique des véhicules et un dialogue cordial avec les automobilistes. Mais pas de conclusions hâtives. Si leur action semble moins dynamique, ces gilets jaunes sont toujours déterminés.
"Je suis toujours pour mon pouvoir d'achat et l'ensemble des Français"
S'ils sont toujours là, cinq semaines après le commencement de la mobilisation, c'est parce qu'ils jugent les propositions du président de la République, Emmanuel Macron, insuffisantes."Monsieur Macron a fait des annonces qui concernent uniquement une minorité de la population française [...] Donc je suis toujours là pour mon pouvoir d'achat et pour l'ensemble des Français qui touchent une misère alors que ça fait des années et des années qu'ils travaillent", explique avec fermeté Sandrine Banckert, fonctionnaire administratif de l'Education nationale.Les manifestants resteront toute la journée sur le rond-point pour faire la pression sur le gouvernement. Ils se disent même être prêts à passer Noël et le jour de l'an sur place s'il le faut.