L'Autorité de sécurité nucléaire a demandé à plusieurs exploitants nucléaires, dont EDF et Areva, d'évaluer les coûts de démantèlement de leurs installations. EDF se basera sur la situation de la centrale de Dampierre pour évaluer le prix d'un démantèlement.
L'Autorité de sécurité nucléaire (ASN) a demandé, mercredi 12 juillet, des précisions à plusieurs exploitants nucléaires, dont EDF et Areva, pour pouvoir mieux évaluer les coûts de démantèlement de leurs installations, de la gestion des combustibles usés et des déchets radioactifs. Pour l'instant, on ignore encore quelles seront les centrales qui seront concernées par ce démantèlement.
L'ASN, qui a examiné les évaluations de ces coûts remises par les principaux exploitants nucléaires, considère dans un avis rendu public mercredi que "le dossier d'EDF ne présente pas les informations suffisantes" pour prendre position.
EDF se basera sur la centrale du Loiret
L'institution recommande à EDF d'évaluer les charges liées au démantèlement des réacteurs en cours d'exploitation en les détaillant installation par installation. La centrale de Dampierre qui comporte 4 réacteurs, sera donc étudiée pour évaluer son coût de démantèlement. Le coût résultant de cette étude sera une estimation qui servira à déterminer le prix de démentèlement des autres centrales de ce type.
L'ASN demande à EDF des précisions notamment sur "les hypothèses de surface à assainir", "les volumes de déchets", ou encore "les coûts de gestion considérés, la répartition entre déchets issus des travaux de démantèlement et déchets issus de l'assainissement".
L'organisation préconise la réalisation d'audits externes, sur la gestion des combustibles usés d'EDF, la gestion de la reprise et du conditionnement des déchets anciens de l'usine d'Areva à La Hague ainsi que son démantèlement. Elle note aussi que "peu d'exploitants prennent en compte le coût de l'assainissement des sols dans leur évaluation des charges" à l'issue d'une opération de démantèlement d'une installation nucléaire.
Les exploitants d'installations nucléaires doivent transmettre, tous les 3 ans, un rapport décrivant l'évaluation de ces charges à l'ASN. Les prochains rapports sont attendus au plus tard fin juin 2019.