Face à la sécheresse, les éleveurs en quête d'aides et d'assurances

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau a annoncé ce lundi 22 août de nouvelles mesures pour venir en aide au monde agricole, victime de la sécheresse. Il est question de régime de calamité agricole et de revalorisation de la PAC. Des mesures insuffisantes selon certains éleveurs du Loiret.

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Nicolas Beets est éleveur à Saint-Germain-des-Prés, près de Montargis dans le Loiret, depuis 1998. Pour lui, nourrir 400 bovins avec moins de céréales relève chaque jour du défi. "Les rendements n’ont pas été bons, explique-t-il. D’habitude, nous auto-consommons plus de la moitié de nos cultures pour alimenter les porcs et les bovins. Cette année, on a pris de l’orge, et pour les vaches nous avons dû acheter de l’aliment."

Ces aliments coûtent cher : 30 000 euros depuis le début de l’année. Face à ces dépenses supplémentaires, directement liées à la sécheresse, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé de nouvelles mesures de soutien. En premier lieu, augmenter le versement de la Politique agricole commune (PAC), mais surtout déclencher le régime de calamité dès que possible. "Ce régime existe depuis très longtemps, a indiqué le ministre. Il vient couvrir les besoins et nécessités des cultures qui ne sont pas assurables, c’est un premier élément."

L'éleveur est assuré mais risque de ne pas voir la couleur du moindre remboursement. "Pour déclencher les aléas climatiques avec les assurances, il faut avoir des rendements très bas (moins de 25%), sauf que l’irrigation a sauvé les meubles", affirme-t-il.

Les avances d'aides PAC annoncées et les exonérations de cotisations sociales concerneront 3 100 agriculteurs dans le Loiret, selon la chambre d'agriculture. En attendant ces mesures, Nicolas a choisi de planter une autre céréale : le sorgho, beaucoup moins gourmande en eau, mais qui offre de plus faibles rendements. Certains éleveurs optent également pour la luzerne.

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