A Dordives, près de Montargis, plusieurs personnes âgées ont été découvertes dans une fausse maison de retraite. La propriétaire avait déjà été sommée de cesser cette activité en 2019. Une enquête est en cours.
La fausse maison de retraite était installée dans un ancien restaurant, transformé en habitation. A Dordives, près de Montargis, les gendarmes et agents du Département et de l’Agence régionale de santé (ARS) découvrent, fin octobre 2022, plusieurs personnes âgées dans cet établissement illégal.
La propriétaire déjà connue
Un arrêté préfectoral devait pourtant avoir mis fin à cette pratique depuis 2019, lorsqu'une habitante de la commune avait déjà été épinglée. Sur des annonces, relatent nos confrères de la République du Centre, elle proposait une "colocation pour séniors".
Elle remet alors en place son affaire, après avoir ouvert une pétition sur les réseaux sociaux pour obtenir l'autorisation de rouvrir. Officiellement, la location prend des allures de logement type Airbnb, depuis juin 2022. La déclaration n'était cependant pas complète, notamment sans numéro Urssaf.
Elle louait, toujours selon nos confrères, la prestation à environ 1 300 euros par mois, une aubaine puisque c'est en dessous des prix pratiqués ailleurs, en Ehpad notamment.
Décès suspects
Jean Berthaud, le maire de Dordives, après avoir appris le décès de deux personnes âgées, décide de donner l'alerte : "On s'est dit, il y a quelque chose qui ne va pas".
Lors du contrôle, plusieurs personnes âgées et dépendantes sont retrouvées, "en hypothermie et dénutries", selon l'enquête publiée par La République du Centre. Des termes qui n'ont été, ni confirmés, ni infirmés, par le parquet de Montargis.
La propriétaire, une habitante de la commune n'est, à ce stade, pas mise en examen. Une enquête est en revanche ouverte pour "travail dissimulé, abus de faiblesse ou de confiance, délaissement, exercice illégal des professions d’infirmier ou de médecin, faux et usage de faux", indique le procureur de la République de Montargis, Jean-Cédric Gaux.