La préfète du Centre-Val de Loire visée par une enquête pour prise illégale d'intérêts

Dans le cadre d'une enquête ouverte par le Parquet national financier (PNF), une équipe de la section de recherches de Versailles a mené une perquisition au sein de la préfecture de la région. La préfète, Régine Engström, est soupçonnée de prise illégale d'intérêt.

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Selon les informations du Parisien, que nous avons pu nous faire confirmer par le Parquet National Financier (PNF), la préfecture du Centre-Val de Loire a fait l'objet, ce mardi 5 avril au matin, d'une perquisition par les enquêteurs de la section de recherches de Versailles. En effet, une enquête a été ouverte pour des soupçons de prise illégale d'intérêts mettant en cause la préfète de région, Régine Engström. Sa résidence a également été perquisitionnée.

Déjà à la fin du fois de janvier, Régine Engström était visée à ce sujet par un article de Médiapart. Le journal affirmait alors que "sous couvert de faciliter la position d'élus locaux, [elle aurait] soutenu son ancien employeur, le promoteur Nexity, contre la position de services de l'Etat dans un projet immobilier controversé". Ce fameux projet immobilier controversé, il s'agit de celui de la caserne Gudin.

Tâche plus complexe depuis sa classification comme monument historique

Pour rappel, l’Etat vendait en 2019 à l’agglomération montargoise l’ancienne caserne Gudin pour 750.000 euros. Un complexe de 35 bâtiments sur 5,5 hectares cédé "sans conditions" précisait alors Benoit Digeon, le maire de Montargis. Il avait ensuite délivré au promoteur Nexity un permis de construire en vue de la réalisation d’une résidence service pour seniors qui impliquait la démolition de l’édifice principal de la caserne : le bâtiment de l’horloge, jugé en très mauvais état par le promoteur.

Mais avec l’inscription à l’inventaire des monuments historiques, la démolition est désormais interdite et le projet tombe à l’eau. "Techniquement la réalisation de cette résidence n’est pas possible en conservant les bâtiments en l’état ", explique le président de l’agglomération montargoise Jean-Paul Billault. "On est plutôt sur des appartements. Mais on n’en a pas besoin sur l’agglomération montargoise aujourd’hui. Donc ça veut dire que Nexity se retirerait du projet", déplorait-il. A l’origine de cette inscription, le recours du collectif "Sauvons Gudin" qui s’oppose à la démolition du bâtiment de l'horloge depuis plusieurs années.

Contactée, la préfecture "n'a pas souhaité faire de commentaires sur des investigations décidées par une institution judiciaire".

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