Le Général Gudin, de retour en France, sera inhumé aux Invalides

Après des siècles d’exil forcé, les restes de Charles-Etienne Gudin sont arrivés en France, ce mardi (13 juillet) au Bourget. Le Général, montargois d’origine, sera enterré aux Invalides. L’annonce a été faite par la ministre déléguée aux anciens combattants, Geneviève Darrieussecq.

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Des grognards portant un cercueil blanc. C’est l’image que la famille du Général Gudin attendait depuis longtemps. Les ossements du militaire sont arrivés ce mardi (13 juillet), à l’aéroport du Bourget. Une cérémonie officielle a finalement eu lieu en présence de la ministre déléguée aux anciens combattants. Geneviève Darrieussecq s’est inclinée devant le cercueil. Elle a confirmé que la dépouille du Montargois serait inhumée aux Invalides, le 2 décembre prochain. Un hommage national sera également organisé, ce même jour.

Le voyage avait commencé en Russie, où une autre cérémonie s’est tenue plus tôt dans la journée.

Découvert en juillet 2019 lors de fouilles archéologiques, menées par Pierre Malinowski, président de la Fondation pour le développement des Initiatives historiques franco-russes, les restes du Général devaient rentrer à l’occasion du 200e anniversaire de la mort de Napoléon, le 5 mai dernier. Mais l’épidémie de Covid a freiné le processus. D’autant que la figure de Pierre Malinowski, ancien assistant parlementaire de Jean-Marie Le Pen, proche du Kremlin aurait dérangé Emmanuel Macron. C’est pour cela que dans un premier temps, le retour du général de l’Empire devait se faire en petit comité. Il aura finalement eu les honneurs républicains.

Polémiques autour de son lieu d'inhumation

Le choix des Invalides comme lieu de sépulture devrait calmer les polémiques autour de la question. Déjà en 2019, au moment de la découverte des ossements du général, son descendant plaidait pour cette option. "Etant donné son rang et ses états de service, une cérémonie aux Invalides me semblerait tout à fait légitime", jugeait Albéric d’Orléans.

Mais il y avait d’autres choix possibles. Le cimetière du père Lachaise, à Paris, où le cœur du général repose déjà au côté de sa femme est enterrée. Montargis, sa ville de naissance dans le Loiret, où une rue et l’ancienne école de la gendarmerie nationale porte son nom. Mais son maire LR, Benoit Digeon, avait écarté l’idée. Et l'élu de qualifier de "rocambolesques" les conditions dans lesquelles les restes de Charles Étienne Gudin ont été mis au jour. Décision commentée sévèrement par l’extrême-droite, et notamment le conseiller régional RN Aleksandar Nikolic.

La dernière option, envisagée par sa famille, était celui du caveau de Saint-Maurice sur Aveyron, près de Montargis, là où une partie de ses proches est enterrée.

Un très proche de Napoléon 1er

Né en 1768 à Montargis, Charles Étienne Gudin de la Sablonnière, qui "faisait partie de la noblesse se retrouve du côté révolutionnaire", raconte Albéric d’Orléans. "Compagnon de Napoléon à l’école de Brienne, ils se sont connus enfants. Il a fait une carrière extrêmement brillante", assure Christian Caron, historien.

Général des armées, il a participé aux guerres de la République, du Consulat et de l’Empire. "Il combattit dans l’armée du Nord en 1794 puis dans l’armée du Rhin en 1795. C’est au sein de cette armée qu’il s’illustra dans les combats de Bade puis la campagne de Suisse contre les armées russes en 1799. Il intègre ensuite l’armée du Danube et se distingua aux batailles d’Auerstaedt en 1806, Eylau en 1807 et Wagram en 1809 notamment. Il inaugura sur le champ de bataille des techniques d’attaques surprises par petits groupes, ce qui lui donne la réputation d’être un précurseur des commandos", détaille le ministère des armées.

Lors de la campagne de Russie, le 19 août 1812, le Général Gudin est touché par un boulet de canon lors de la bataille de Valoutina Gora, à 20 kilomètres à l’est de Smolensk, à l'Ouest de la Russie. Amputé de la jambe gauche, il meurt trois jours plus tard, à l’âge de 44 ans.

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