Législatives 2022 : Jean-Michel Blanquer éliminé de justesse au premier tour dans la 4e circonscription du Loiret

Après une campagne difficile, l'ancien ministre de l'éducation nationale a été éliminé au premier tour dans la 4e circonscription du Loiret avec 18,89% des votes exprimés.

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C'est une candidature qui a beaucoup interrogé localement. L'ancien ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer n'aura finalement pas réussi à se qualifier pour le second tour dans la 4e circonscription du Loiret. Il se présentait pour le parti présidentiel Renaissance (anciennement LREM) et la coalition Ensemble. Il obtient un score de 18,89% des votes exprimés lors du décompte définitif, seulement 189 voix derrière derrière Bruno Nottin du PCF (19,43%). Le RN Thomas Ménagé arrive quant à lui en tête avec 31,45%.

Un "parachutage" risqué dans le Gâtinais

A Montargis, Jean-Michel Blanquer tentait un parachutage risqué. Haut-fonctionnaire entré dans la politique lors de sa nomination au ministère en 2017, il a entamé la première campagne de sa carrière dans un territoire dont, quelques semaines plus tôt, il ignorait tout ou presque.

Loin d'être un territoire gagné d'avance, cette circonscription historiquement acquise à la droite avait placé Marine le Pen en tête du second tour de l'élection présidentielle avec 52,01%. Selon un sondage publié dans le JDD, le Rassemblement national était également donné en tête du premier tour avec 28% des votes en faveur de son candidat, Thomas Ménagé. Par contraste, Jean-Michel Blanquer, malgré son record de longévité à son poste de ministre, faisait quelque peu figure d'étoile ternie de la Macronie.

Une campagne tendue

Au cours de cette campagne, "la violence verbale s'est concentrée sur moi" a regretté le candidat de la majorité au micro de France 3. Sans donner de consignes de vote pour le second tour, Jean-Michel Blanquer a également déploré "l'atmosphère extrêmement désagréable" que tentent d'imposer les "partis radicaux" qui ont été ses adversaires.

L'ancien ministre a également affirmé avoir été témoin de "nombreuses irrégularités" commises par les équipes de Bruno Nottin au cours de la campagne, notamment des "faux tracts imitants mes tracts" et des "envois personnalisés" sur Facebook. Jean-Michel Blanquer va désormais se réunir avec ses équipes afin "d'examiner" si ces irrégularités sont "suffisantes pour un recours".

Au cours de la campagne, Jean-Michel Blanquer avait en effet été pris à partie par ses concurrents, mais aussi des Montargois critiques tout à la fois du bilan du gouvernement et de sa méconnaissance de la circonscription. Le 21 mai, Bruno Nottin, le candidat PCF de la Nupes, a même alpagué son adversaire, affirmant qu'il ne "connaissait rien" au territoire.

Ses adversaires de droite comme de gauche ne se sont d'ailleurs pas privé d'ironiser sur le parachutage de Jean-Michel Blanquer dans la 4e circonscription du Loiret lors du débat organisé sur le plateau de France 3 Centre-Val de Loire. L'intéressé s'est défendu, en admettant qu'il n'avait justement pas "choisi la solution de facilité".

Quelques jours plus tard, le 4 juin, Jean-Michel Blanquer a subi une nouvelle altercation lorsque deux enseignants l'ont pris à parti et aspergé de crème chantilly sur le marché où il a pris l'habitude de venir tracter. Poursuivis pour violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité de travail, il encourent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement.

Au second tour, Bruno Nottin affrontera Thomas Ménagé. Les électeurs seront de nouveau appelés aux urnes le 19 juin prochain.

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