Festival de Loire : connaissez-vous le vocabulaire des mariniers ?

Les mariniers ont leur propre village au Festival de Loire d'Orléans. Les curieux sont invités à aller à leur rencontre et pour mieux comprendre leur passion, commençons par (re)découvrir leur vocabulaire. 

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On connaît tous l'indispensable bâbord/tribord, mais pour devenir un vrai marinier, tout un vocabulaire est à maîtriser. Sur le quai du Châtelet, à Orléans, 80 bateaux de Loire traditionnels sont rassemblés pour le Festival de Loire. Idéal pour apprendre quelques termes propres aux mariniers.
 

A bord de l'Armada Saint-Benoît, Serge Tessier a participé à la construction d'un fûtreau (embarcation à fond plat de 6 à 11 mètres de long), avec une dizaine de bénévoles de son association. Environ 14 mois ont été nécessaires. Il nous parle de la structure de son bateau.

 

La sole

Commençons par les bases. Le bateau repose sur la sole : "C'est la partie basse, le plancher". Puis la bordée, entoure la sole, surmontée du premier et du second bord. Le gros bord sert encore de renfort au tout. 
 

Pour assembler les planches et assurer la rigidité, les râbles et les courbes forment la charpente du bateau. Et le point le plus proéminent du bateau, le "nez", est renforcé. Les mariniers l'appellent le bouclier.

 

La piautre

Reste un élément emblématique, le mât. Le support de mât est l'un des derniers éléments à construire, autour sont fixés les cordages. Et les haubans, câbles fixés de part et d'autre, ont pour but de le tenir bien en place.

Le fûtreau est en général gréé d'une voile carrée et équipé d'un gouvernail ou plus précisément d'une piautre. Terme propre à la marine à voile de la Loire. 
  

Bourde, bancs de sable et "culs de grève"

Mais le bateau de Serge Tessier est équipé d'un moteur électrique. Pour autant, naviguer sur la Loire n'est pas simple, d'autant plus que le niveau du fleuve est au plus bas avec la sécheresse. Le capitaine redoute les cailloux mais surtout les bancs de sable.

"Parfois, on croit qu'il y a un passage et on se retrouve coincés dans le sable", raconte Serge Tessier. Il n'y a alors qu'une seule solution : se mouiller. Pour décoincer le bateau, les mariniers sautent à l'eau, ce qui allège et surélève l'embarcation.

Il faut alors pousser, une petite impulsion suffit parfois mais pas toujours. La bourde, grande perche qui sert à muer l'embarcation, vient alors en renfort. "Et si ça ne suffit pas, on utilise un grand piquet pour faire levier", fait remarquer le capitaine de l'Armada Saint-Benoît, qui peut compter sur ses amis mariniers pour lui prêter main forte.

Autre risque les "culs de grève", ces remous apparents cachent des dénivellations importantes et brutales. Pour les mariniers naviguer sur la Loire devient par moments un casse-tête et il faut être patient.

 

La billette et le carrelet

Philippe Feufeu est venu de Montjean, en Mayenne, mais il n'a pas rencontré de soucis de navigation, il est venu par l'autoroute. A bord de "La Billette", une toue de pêche (bateau à fond plat), il nous explique l'origine du nom de l'embarcation.
 

Ce terme désigne le fil à tirer pour remonter le grand filet disposé sur le côté du bateau, quand le pêcheur sent que les poissons sont assez nombreux. Grâce à un système de contre-poids, le filet s'élève rapidement et piège les poissons. Autre outil de pêche, le carrelet, un filet situé cette fois à l'arrière de la toue. 
 

Néanmoins, lorsque l'on remonte le filet quai du Châtelet, il n'y a pas vraiment de poissons. De manière générale, dans la Loire, le poisson se fait de plus en plus rare. "C'est catastrophique. Il n'y a pas de poisson. C'est une chaîne avec la sécheresse et le peu de précipitations l'hiver", constate Philippe Feufeu. 

En plus du village des mariniers, de nombreuses animations permettent de découvrir leur univers, chantiers de bateaux et de ferronerie ou encore ateliers. Il est même possible de construire son bateau... version miniature.

Et si vous voulez en savoir plus, embarquez à bord du fûtreau de Gilles, marinier à Meung-sur-Loire.


 
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