"Il y a des gens qui gardent la foi tant bien que mal" : des victimes d'abus sexuels se réunissent au sein de l'Eglise

Depuis près de quatre ans, des victimes d'abus sexuels au sein de l'Eglise se réunissent dans leur paroisse pour échanger. Apparu dans le Loiret, cet accompagnement tend à se développer timidement dans plusieurs autres villes en France.

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Pour la quatrième année consécutive, le diocèse d'Orléans organise samedi 24 octobre une journée de rencontre entre des victimes d'abus sexuels au sein de l'Eglise. Cet évènement est proposé par ces mêmes victimes, qui seront accueillies par les Soeurs Apostoliques de Saint Jean. La journée se veut simple, conviviale et propice à l'échange entre survivants et représentants religieux. 

Aussi importante que soit cette rencontre, elle ne durera que quelques heures. Véronique Garnier, organisatrice et co-responsable du service de protection des mineurs du diocèse d'Orléans, précise que "le groupe de parole ne peut durer toute la journée, par peur que les personnes présentes ne repartent complètement accablées d'avoir entendues des récits parfois pires que les leurs".

L'organisatrice préfère d'ailleurs réduire ces évènements à un petit comité, un réseau très personnel. "L'an dernier nous étions 16 et c'était presque trop" pour encourager les victimes à s'exprimer. Véronique Garnier elle-même a été abusée lorsqu'elle était enfant et essaie aujourd'hui "de faire tout ce qu'elle peut pour faire bouger les rangs de l'Eglise".
 

Une large place accordée à la prière 


Le diocèse d'Orléans met à disposition plus de 5 salles pour organiser ces réunions et accompagner ces victimes dans leur reconstruction. "Il y a encore des gens qui gardent la foi tant bien que mal, et qui sont contents d'avoir un lieu où parler et prier ensemble" admet l'organisatrice.

Le diocèse souhaite que l'Eglise puisse désormais être un "lieu de libération de la parole", d'autant plus depuis l'affaire du Père Preynat. Accusé d'agressions sexuelles sur mineurs entre 1972 et 1991, il a été condamné à cinq ans de prison ferme en mars dernier.

Depuis son arrivée en 2010, le nouvel évêque du diocèse d'Orléans, Mgr Blaquart, a également fait du recueil de la parole l'une de ses principales préoccupations. En 2018, il avait démis de ses fonctions un prête de 58 ans, recteur de la basilique de Cléry-Saint-André, après des témoignages à charge. Depuis, plusieurs plaintes ont été déposées dans le cadre de cette affaire.

Pour l'instant, 4 personnes de diverses régions sont inscrites. Malheureusement, le contexte sanitaire ne favorise pas la tenue de la réunion qui risque fortement d'être reportée, voire annulée.

"Ecoute des blessures" est un service mis en place par l'Eglise pour les victimes et témoins d'agression sexuelle en milieu ecclésiastique. Vous pouvez les contacter au 06 42 08 26 03 (Diocèse d'Orléans) ou par mail : ecoutedesblessures@gmail.com





 
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