Le tribunal administratif d'Orléans a rejeté le recours déposé par l'association One Voice, mobilisée en faveur de la protection animale. Dans le même temps, les deux ours ont été admis dans un refuge de Mayenne pour y recevoir des soins.
Ce n'est réellement une victoire pour personne. Ce vendredi après-midi, le tribunal administratif d'Orléans a rejeté le recours déposé au début du moins par l'association One Voice contre le préfet du Loir-et-Cher. L'objet du litige : ne pas avoir retiré aux propriétaires des ours Bony et Glasha leur certificat de capacité.
Pour rappel, l'association de protection animale accuse le couple Poliakov de maltraitance envers les deux plantigrades. Des maltraitances qui seraient, selon le zoo-refuge de La Tanière dans l'Eure-et-Loir, la cause du décès du tristement célèbre ours Mischa il y a deux semaines.
Il n'y a pas d'urgence
Mais pour le tribunal administratif, il n'y a plus d'urgence. Lundi 25 novembre, le préfet du Loir-et-Cher Yves Rousset a ordonné le placement de Bony et Glasha dans des établissements spécialisés, dans le but de soigner plusieurs de leurs problèmes de santé jugés sérieux.
Le tribunal administratif a donc considéré que, en attendant le soin des deux ours encore en vie, le retrait de la propriété des deux ours aux Poliakov n'est plus une priorité. Un camouflet pour l'association, mais une victoire au rabais pour les circassiens.
Le transfert a eu lieu aujourd'hui
"Je ne suis pas surpris par cette décision parce que c'est celle que nous défendions, a réagi Me Matthieu Micou, l'avocat du couple. Mais c'est une décision tout de même défavorable à mes clients." Car si les ours sont toujours la propriété des Poliakov, leur placement provisoire dans des centres spécialisés n'est pas remis en cause.
Bony et Glasha ont par ailleurs été admis aujourd'hui au refuge de l'Arche, en Mayenne. C'est ce qu'a annoncé la fondation 30 Millions d'Amis, qui réclame elle aussi la confiscation définitive des ours à leurs propriétaires.