La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, en campagne à Orléans pour les élections syndicales des TPE

Dans le Loiret afin de défendre le bilan de la CGT et mobiliser les électeurs du scrutin syndical dans les TPE, Sophie Binet soulève les enjeux majeurs d'une élection quelque peu délaissée.

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Sur la place du général de Gaulle, à Orléans, Sophie Binet, est bien entourée des militants CGT. La secrétaire générale du syndicat lance la campagne pour les élections professionnelles dans les Très Petites Entreprises (TPE) - moins de 11 salariés - qui se tiendront du 25 novembre au 9 décembre prochain. Un scrutin méconnu aux multiples enjeux pour 5 millions de personnes, soit 20 % des salariés en France.

Des élections méconnues…

Des salariés "dont on ne parle jamais". Sophie Binet, en déplacement à Orléans, entame la campagne des élections syndicales avec l'ambition de faire prendre consciences des enjeux du scrutin. "On fait campagne pour dire qu'il faut voter pour la CGT, mais on est aussi là pour expliquer ce que sont ces élections et comment elles se déroulent, car ce n'est pas fait par les pouvoirs publics et le patronat", pointe la secrétaire générale de la CGT.

Dans les petites entreprises de moins de onze salariés, il manque bien souvent d'un représentant du personnel. "Lorsque l'on n'a pas de syndicat pour se défendre, ça veut dire souvent moins de droits, appuie Sophie Binet. Ces salariés travaillent souvent plus avec un temps de travail plus élevé que la moyenne, une polyvalence plus importante et pourtant les salaires sont plus faibles."

Des élections décisives pour 20 % des salariés de l'Hexagone, mais qui, au dernier scrutin, en 2021, n'ont affiché qu'un taux de participation à 5 %. "Les dernières élections avaient été reportées et en plus, étaient en plein covid, donc dans un contexte assez particulier, tente d'expliquer Sophie Binet. Ce sont des élections compliquées, car le vote se fait en ligne avec des modalités assez compliquées." La secrétaire générale appuie tout de même sur la responsabilité provient également des pouvoirs publics et de certaines entreprises qui, selon elle, ne communiquent pas assez sur le sujet.

… aux "forts enjeux"

Afin de relancer l'engouement, la CGT compte "aller aux contacts des travailleurs". "Il y a des déploiements organisés toutes les semaines dans les six unions locales du Loiret", affirme Pascal Sudre, secrétaire de l'Union Départementale de la CGT dans le Loiret. Une stratégie qui s'est tout de même relevée payante pour le syndicat aux dernières élections. À défaut d'avoir vu la participation décoller, la CGT est arrivée en tête en 2021 dans les TPE avec 26,31 % des voix sur le plan national.

Pour 2024, le syndicat espère renouer avec plus de participation. Pour cela, Sophie Binet est venue à Orléans présenter les trois enjeux majeurs de l'élection. Tout d'abord, celui de la représentation syndicale dans les branches professionnelles. "Les branches, pour les salariés des TPE, c'est très important, assure-t-elle. C'est là où se négocient les conventions collectives. Sans représentants des salariés dans les TPE, ces derniers n'ont pas d'autres droits que leurs conventions collectives." 

C'est aussi par cette élection, que sont élus les représentants des Commissions paritaires régionales interprofessionnelles qui offrent des conseils aux salariés sur leurs droits au travail, notamment sur l’emploi, l’égalité professionnelle ou la santé au travail.

Des prérogatives qui restent trop faibles pour la secrétaire générale de la CGT. Elle souhaite "s'appuyer sur le score des élections TPE" pour "rentrer dans les entreprises et avoir un budget mutualisé". Avec ce dernier, elle ambitionne de créer une sorte CSE interprofessionnel pour les "activités sociales et culturelles ou pour des actions de préventions en matière de santé".

Pour améliorer nos droits, organisons-nous !

Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT

Enfin, ce scrutin syndical participe à la désignation des conseillers prudhommaux. "Pour les salariés des TPE, ces conseillers sont encore plus importants que pour les autres puisqu'ils n'ont pas de représentant du personnel dans leurs entreprises. C'est leur seul défenseur", insiste-t-elle.

Pour réitérer la victoire des précédentes élections TPE, Sophie Binet défend ardemment le bilan de son syndicat. "La CGT, lorsqu'elle est majoritaire dans les branches, elle change la donne pour les salariés", martèle la secrétaire générale. Elle avance l'exemple de la convention collective des assistantes maternelles ou encore de la branche génie climatique : "Dans cette branche, 80 % des salariés sont dans les TPE. La CGT vient d'obtenir un salaire minimum à 2000 euros brut."  

Si la CGT espère renouveler sa victoire dans les TPE, il faudra aussi que le syndicat glane des voix dans les autres entreprises. En effet, dans toutes les élections syndicales du cycle 2017-2020, la CGT est arrivée en deuxième position, derrière la CFDT. Sur le terrain, Sophie Binet y travaille déjà.

 

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