Mis en minorité lors du dernier conseil métropolitain, Christophe Chaillou a annoncé ce 25 octobre sa démission de la présidence de la métropole d'Orléans.
Après une semaine d'incertitude, Christophe Chaillou, le maire (PS) de Saint-Jean-de-la-Ruelle, a annoncé sa démission de la présidence de la métropole d'Orléans ce 25 octobre dans la matinée.
Au micro de la matinale de France Bleu, Christophe Chaillou a dénoncé une "manœuvre politique" ayant abouti, le 14 octobre dernier, à sa mise en minorité sur le vote de deux transferts de compétence entre la Métropole et la Ville d'Orléans. Voyant derrière cette manœuvre la main de Serge Grouard, le maire d'Orléans et premier vice-président du conseil métropolitain, Christophe Chaillou a estimé que "les élus orléanais ne sont pas prêts à laisser la présidence de la métropole aux élus des autres communes".
Une "situation de blocage"
Dans un communiqué publié à 10h, Christophe Chaillou est revenu sur cette situation de "blocage" initiée selon lui par la droite orléanaise et qui s'est poursuivie lors de la conférence des maires du 20 octobre où "deux groupes d'élus" ont insisté pour régler en priorité "la seule question de la présidence actuelle". "J'ai pris acte, avec regrets, de cette situation de blocage et ai indiqué que je prendrai - en responsabilité - les décisions qui s'imposent : en effet, lorsqu'il y a débat, le vote me semble être la meilleure façon de trancher." Un courrier officiel de démission a été adressé à la préfecture, et une réunion extraordinaire du conseil métropolitain aura lieu le 9 novembre.
Il s'agit de la résolution d'une tension qui perdurait depuis la mi-octobre au sein du conseil métropolitain. Au lendemain des élections municipales 2020, Christophe Chaillou avait été élu président de la Métropole avec le soutien du maire d'Orléans, élu pour sa part premier vice-président. A l'approche de l'élection présidentielle 2022, cette alliance fragile a volé en éclats avec la défiance surprise de la droite orléanaise lors du vote du 14 octobre, et des réunions menées dans la foulée. C'est désormais avec le groupe d'opposition de centre-droit mené par le maire d'Olivet, Matthieu Schlesinger, que Serge Grouard négocie la formation d'un nouvel exécutif.