Meurtre de la joggeuse Caroline Marcel : le principal suspect reste en prison

L'homme mis en examen en janvier 2024 pour le meurtre de Caroline Marcel, retrouvée morte en 2008 restera en détention provisoire, a décidé le tribunal de Versailles ce mercredi 4 septembre. Il avait sollicité sa remise en liberté.

Quinze ans après le meurtre de Caroline Marcel, tuée au cours de son jogging au bord du Loiret en juin 2008, l'unique suspect restera en détention provisoire. C'est la décision rendue par la chambre de l'instruction de Versailles, a indiqué à France 3 le conseil du mis en cause, confirmant une information du Parisien.

"Il a été interrogé à plusieurs reprises, on estime qu'il pourrait être placé sous contrôle judiciaire", explique Me Jennifer Cambla, l'avocate du trentenaire. L'ADN de l'homme, interpellé le 18 janvier, avait été retrouvé sur la clé de voiture de la victime.

Un "cold case" vieux de quinze ans

La directrice d'agence bancaire de 45 ans était partie faire un jogging au bord de la rivière le 22 juin 2008 vers 20 heures. Le lendemain, son corps est découvert, à moitié immergé, dans la rivière.

Aucun témoin, peu d'éléments matériels, de maigres traces ADN seulement mises au jour en 2015 : le travail d'enquête piétine, malgré une demi-douzaine de personnes en garde à vue. En 2022, après de nouveaux appels à témoin, le dossier est finalement transféré au nouveau pôle national de Nanterre dédié aux crimes non élucidés, les "cold cases".

Un jeune homme "perturbé"

Le suspect, arrêté quinze ans plus tard et présent dans le secteur au moment des faits selon le parquet de Nanterre, a toujours maintenu son innocence. À l'époque, il avait 18 ans.

Entendu par les enquêteurs, l'homme continue de nier en bloc, toujours selon Le Parisien. Décrit comme un jeune homme "perturbé", il est inscrit au fichier national des délinquants sexuels après une condamnation en 2006. 

"L'ADN de mon client a été retrouvé sur la clé, mais on n'a pas d'autre élément qui viendrait expliquer ce qui se serait passé, ou même s'il a pu être là à ce moment-là", complète Jennifer Cambla, qui rappelle qu'aucune trace ADN correspondant à son client n'a été décelée sur le corps de la victime.

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