Jeudi 23 mai, à l'école d'horticulture de la Mouillère à Orléans, se déroulait un concours de reconnaissance des plantes. Ce concours s'adressait aux jeunes et moins jeunes. Une formatrice au CFA de Châteauroux y participait.
Organisé dans chaque région métropolitaine par un établissement de formation en horticulture et paysage, avec l'appui des fédérations professionnelles, ce concours régional était ouvert à tous les apprenants des niveaux V (Capa, BPA…), IV (Bac Pro, BP) et III (BTSA) inscrits dans une formation en aménagements paysagers, production horticole et commerce. À Orléans, ils étaient peu de candidats à se présenter. Il existe des milliers de plantes et apprendre le nom vernaculaire, et celui en latin de chaque espèce, savoir le genre est digne de passionnés. Apprendre par coeur des listes de plus de 700 noms pour la catégorie la plus difficile, n'est pas une sinécure.
► Reportage à l'école d'Horticulture de la Mouillère à Orléans
Beneficium sine cura
Quand on entre dans les salles : silence. Ils sont 5 ou 6 par catégorie professionnelle, concentrés, souvent depuis plus d'une heure. Ils observent attentivement, une dizaine ou une quarantaine de plantes et feuilles d'arbustes, présentés sur des tables. Dans la salle du fond, une formatrice de Châteauroux, Andrée-Anne Laure a fait un test. Il y a deux ans, elle avait échoué au concours national, alors elle vient voir ce qu'on demande à ses élèves. "C'est l'occasion, pour moi de découvrir de nouvelles essences et de les proposer à mon établissement.
Des essences nouvelles pour mon établissement
Dans la première salle, Hugo Taine est fier de lui. Il est en terminal, d'un bac Pro aménagement paysager. Comme beaucoup d'élèves, il voudrait bien un jour avoir sa propre entreprise."Même avec l'avancée des technologies, les plantes plairont toujours, donc, c'est un métier florissant "Il avait 303 plantes à apprendre par coeur et sur cette liste, seuls 30 plantes lui ont été demandées.Il parie sur deux ou trois fautes.
Un expert infatigable
Jordan Poulain, sort de la salle assez vite. Il est le gagnant en titre de l'an passé et l'épreuve lui a parue aisée. Il est très sensible aux végétaux. Pour lui, "c'est mieux de ne pas importer des plantes d'ailleurs et d'importer que des plantes de sa région, au niveau écologique..."Il adore le tritoma, une plante vivace, appelée aussi le tison de satan.
Testons :
Et si vous voulez vous amuser, nous avons sélectionné quelques plantes, que l'on rencontre dans notre région. D'ailleurs, seriez vous capable de les reconnaître.
Certains professeurs, venus surveiller, sont étonnés par le manque de curiosité des participants. Tous avaient la possibilité de toucher, sentir, et non ils se sont contentés de regarder. Pourtant un arbuste avait une odeur bien caractéristique, celle du pamplemousse(quand on brise son feuillage). Les compétences en botanique de nos "élus" sont plutôt bonnes. Seul celui qui avoue ne pas avoir assez révisé, a perdu. Jordan Poulain premier médaille d 'or en aménagement paysager niveau 3 et Hugo Taine médaille d'or en niveau 4.Bravo.
La mouillère est le seul établissement du Loiret à proposer des formations agricoles. L'établissement a été créé en 1950. Il propose des filières de fleuristes, de paysagistes, et d'horticulteurs. Depuis plus de 10 ans, il existe une jardinerie pédagogique. L'école facilite les passerelles entre Lycée privé, Centre de Formation par Apprentissage, formation professionnelle pour Adultes, de la 4ème au post Bac.