La police a mis fin le 7 décembre au soir à la séquestration d'une jeune femme de 22 ans dans le quartier des Blossières à Orléans. La victime a déclaré avoir été retenue trois mois et avoir subi des violences de la part de son mari et de proches.
Retenue contre son gré dans une ville qu'elle ne connaît pas, dans un pays dont elle ne parle pas la langue, c'est le calvaire qui vient de se terminer pour une jeune Algérienne de 22 ans ce lundi 7 décembre, comme le confirme la police nationale d'Orléans.
[#ContreLesViolencesConjugales]
— Police Nationale 45 (@PoliceNat45) December 9, 2020
Lundi soir, à #Orléans, une femme appelle ses proches aux secours puis @PoliceNat45. Les policiers la découvrent #séquestrée, violentée depuis des semaines par son mari. Ils vont l'interpeller au travail +2 complices.
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Séquestrée depuis son arrivée en France, trois mois plus tôt, au neuvième étage d'un appartement de la rue Charles le chauve à Orléans, elle parvient à trouver un téléphone et à prévenir, tant bien que mal, plusieurs proches en France et en Algérie. Ces derniers alertent les services de police les plus proches d'eux, qui préviennent à leur tour leurs confrères orléanais dans la soirée du 7 décembre.
Parcours d'une survivante
Grâce à la géolocalisation du téléphone portable, les policiers de la brigade anti-criminalité d'Orléans parviennent à repérer l'appartement où la jeune femme est retenue. Son visage et ses jambes portent des traces de coups. Ne parlant que très mal le français, elle est transportée à l'unité médico-judiciaire du centre hospitalier d'Orléans. Elle expliquera aux enquêteurs avoir été mariée en Algérie puis retenue et battue trois mois durant dans cet appartement orléanais.Le beau-père de la jeune femme, un homme de 57 ans, a été arrêté sur les lieux. Le mari de la victime, âgé de 22 ans, a quant à lui été interpellé sur son lieu de travail à Artenay, ainsi que le frère de ce dernier à Orléans le mardi 8 décembre. Les trois hommes ont été placés en garde à vue et présentés au parquet le mercredi 9 décembre, dans l'après-midi. Ils pourraient être poursuivis pour séquestration et violence.