Une dizaine de fans de Michael Jackson ont pris part jeudi 4 juillet à l’audience du tribunal d’instance d’Orléans, où ils mettent en cause deux Américains qui accusent le Roi de la pop dans un reportage sur M6 d’agressions sexuelles.
Pendant longtemps, il y avait plus de robes noires et de journalistes que de fans. A 9 heures, jeudi 4 juillet, ce sont surtout des litiges réglés en quelques minutes qui occupaient la salle 7 du tribunal d'instance d'Orléans. Mais aucune trace de Me Emmanuel Ludot.
L’avocat de trois associations de fans de Michael Jackson, accusé d'agression sexuelle par deux Américains, James Safechuck et Wade Robson dans un reportage diffusé sur M6 en mars, est arrivé une heure et demie plus tard de Reims, a enfilé sa robe et est entré dans la salle 7. Celle déjà, où il avait obtenu la condamnation de Conrad Murray, médecin personnel de Michael Jackson, au versement d’un euro symbolique pour "préjudice d’anxiété" en 2014.
"Il y a une réelle souffrance"
L’avocat habitué des affaires médiatisées – Saddam Husseïn, Youssouf Fofana – a défendu la mémoire du Roi de la Pop pendant dix minutes, mentionnant que les deux Américains avaient été assignés en justice. "On peut penser que c’est un caprice de fans. Mais quand vous parlez avec eux, il y a une réelle souffrance. Lorsque vous parlez à ces personnes, il y a une réelle souffrance qu’on doit respecter. Dès l’instant où il y a préjudice, cet euro symbolique me semble mérité", a-t-il déclaré lors de l’audience à propos des associations dont l'une – Michael Jackson community - a son siège à Orléans.Elle voue, avec MJ Street et On the line, un culte à l’icône américaine décédée en 2009. "Dans le code civil, il y a un dispositif qui protège la mémoire des morts. C’est une infraction pénale à l’encontre de quelqu’un qui est décédé", assure l’avocat, qui a avoué avoir reçu mercredi le soutien de la famille Jackson.
Michael compte énormément pour moi
Les fans restaient déterminés pour que la mémoire de Michael Jackson soit préservée. « Ils (Les deux Américains) ont eu la chance de passer des moments incroyables avec lui. Cracher sur un mec mort qui a tant fait pour eux… », regrette Isabelle, qui ne portait pas de signes distinctifs pro-Roi de la pop, à la différence d’un autre fan qui, de la casquette au pantacourt, représentait Michael Jackson.
Samira, elle, n'a pas lâché son cadre blanc à l’effigie de la star. "Je suis là pour rendre hommage à Michael, pour que ces deux individus soient condamnés. Michael compte énormément pour moi. Je ne comprends pas qu’on puisse lui faire ça après tout ce qu’il leur a fait. Nous aurions dû réclamer le remboursement de tout l'argent que leur a donné Michael."
Deux accusés absents
Comme prévu, les deux accusés n’étaient pas présents à Orléans ce jeudi, ni même représentés. L’avocat a son explication : "L’autre partie n’a pas l’intention de bouger le petit doigt pour deux raisons. La première est que je ne leur demande pas un million de dollars. Prendre l’avion et traverser l’Atlantique pour un euro, ça ne vaut vraiment pas la peine. Deuxième point, ils ont cédé leurs droits, parce qu’ils sont très habiles, à des groupes de télévision, et notamment à M6 de sorte que, si les choses tournaient mal pour eux, c’est le groupe de télévision qui paierait l’addition. Donc, ça ne les intéresse pas de venir."Le 4 octobre, date du délibéré, l’histoire pourrait bien se répéter. Même tribunal, même salle, même condamnation : un euro symbolique.