Une manifestation initiée par la Coordination Rurale du Loiret, essentiellement pour dénoncer les tracasseries administratives françaises.
Ils sont arrivés à Orléans dans la matinée, en provenance de tout le Loiret, mais aussi de départements limitrophes du Centre-Val de Loire et de la frange sud de l'Île-de-France.
Si les banderoles affichaient toujours des revendications liées à l'accord commercial entre l'Union européenne et le MERCOSUR (le marché commun de l'Amérique du Sud), la majorité des manifestants s'étaient déplacés pour demander des comptes aux représentants de l'administration française.
C'est donc devant la Cité Coligny, le centre administratif de la capitale régionale, que se sont retrouvés les manifestants. Les grilles avaient été préalablement fermées et des gendarmes mobiles étaient positionnés à proximité. Un déploiement de force qui a fait monter la tension chez certains participants au rassemblement. Quelques-uns ont secoué les grilles, d'autres ont déversé du fumier.
Une délégation a été reçue par le Directeur Régional de l'Agriculture et par la préfète de région, Sophie Brocas, qui s'est déplacée à la DRAAF (Direction Régionale de l'Alimentation de l'Agriculture et de la Forêt) pour entamer un long dialogue.
Les échanges ont duré un peu plus de deux heures, essentiellement sur les problèmes de sur transposition de normes, sur la profusion des contrôles imposés aux exploitants agricoles et sur l'exigence d'une meilleure rémunération des productions traduites par un slogan visible à l'extérieur : "Des prix pas des primes".
Une discussion qui n'a rien donné selon les représentants de la Coordination Rurale Centre-Val de Loire.
La sur-transposition des normes il faut que ça s'arrête. On ne changera pas d'un claquement de doigts les normes européennes, mais en France les politiques peuvent tout de suite supprimer celles qui nous empèchent de travailler. Et puis il nous faut du revenu. Il faut qu'on nous paye les produits au juste prix parce que les trésoreries sont dans le rouge et que beaucoup ne peuvent plus vivre !
Geneviève de Brach, Présidente de la Coordination Rurale Centre-val de Loire
Après cinq heures de présence devant la cité administrative, les manifestants se sont installés devant la cathédrale d'Orléans.
Ils ont déposé des cercueils sur le parvis pour symboliser la mort prochaine de leur profession.