PORTRAIT. Blandine, porte secours aux animaux maltraités dans sa ferme pédagogique

Coresponsable du sanctuaire "La ferme des Oliviers", Blandie Hadjadje présente son refuge situé à quelques minutes de Blois dans le Loir-et-Cher.

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Blandine Hadjadje, invitée sur le plateau de "Vous êtes formidables" Centre-Val de Loire, partage avec passion la vie quotidienne de cette arche pour animaux domestiques, de cirque et de la faune sauvage et exotique. Toute nouvelle bénévole en 2016, son chemin de cœur n'a plus quitté la ferme des Oliviers.

Le sanctuaire

Fondé en 2008 par Olivier Lagrange, son compagnon, cet havre de paix est une promesse de deuxième chance pour des animaux en souffrance. Initialement centre d'accueil pour 80 chiens, chats, vaches, chèvres et moutons, il abrite aujourd'hui 250 à 300 protégés de diverses espèces sur un espace de quinze hectares.

On ne peut pas prendre et prendre encore et enlever le confort de ceux qu'on a déjà, ce serait dommage.

Blandine Hadjadje

La structure et les moyens financiers et humains ne permettent pas d'accéder à toutes les demandes qui se présentent. Un nombre exponentiel qui traduit une situation douloureuse pour ces victimes de la désinvolture et de la cruauté humaine. Quant à l'accueil des animaux de la faune sauvage, il est très réglementé. Entre autres, il limite le nombre d'individus adoptables par espèce.

Blandine et Olivier sont entourés d'une équipe d'une dizaine de bénévoles, qui vont et viennent selon les périodes, les vacances et les week-ends. Le travail ne manque pas et le refuge est toujours en manque de bras. Alors si le cœur vous en dit ! Mais attention, comme le précise Blandine, il ne s'agit pas de passer tout son temps à faire des papouilles. S'occuper de l'entretien des animaux et de leur environnement est un véritable engagement qui demande beaucoup d'énergie et de cœur à l'ouvrage. 

Sur son site, la ferme des Oliviers propose des offres en service civique pour 2024, une mission de huit mois à partir de mars, rémunérée, pour vivre une expérience unique auprès de 47 espèces différentes, domestiques et sauvages. Une immersion constructive dans ce mode de vie riche d'enseignements.

À l’origine

Les animaux présents dans la ferme sont essentiellement des animaux recueillis auprès de particuliers ne pouvant pas ou ne voulant plus s'en occuper. Chaque année, en période estivale, le nombre d'animaux de compagnie ne cesse d'augmenter et les chiffres sont alarmants.

Adopter un animal ne devrait pas se faire à la légère, sur un coup de tête. Cet être vivant n'est pas un objet que l'on prend et que l'on jette quand il nous embarrasse. Cet engagement s'anticipe et devrait être un acte réfléchi. Un animal a besoin d'un espace adapté, de soins et d'une alimentation qui peuvent être coûteux, d'une présence, d'une écoute et de beaucoup d'amour. Comme les êtres humains, il a besoin d'une éducation et ne restera pas bébé toute sa vie !

Traumatisés par leur abandon, parfois maltraités, ils doivent reprendre confiance en l'humain. Les animaux de la ferme des Oliviers sont très rarement adoptables, excepté les chatons ou les chiens accueillis en urgence, ne pouvant pas rester au refuge.

Pour des problèmes de confiance avec les gens, on a décidé de ne pas faire adopter nos protégés.

Blandine Hadjadje

Les animaux de la faune sauvage, élevés par des humains ou handicapés suite à une collision ne retrouveront pas leur liberté et seront placés à la ferme des Oliviers.

Visite du refuge

La ferme est fermée en hiver, mais dès le 20 avril, elle s'ouvre au public. Le prix des entrées aide à financer l'entretien des animaux. Des panneaux pédagogiques expliquent le parcours et les particularités des protégés. Blandine Hadjadje leur donne un petit nom et ne manque ni d'imagination, ni d'humour : Dagobert le chameau blanc, Breloque la truie rose, Nathan le jeune Renard, Poufsouffle le blaireau ou le lama Zonie parce que Lama-Zonie ! Une grande famille qui coule paisiblement des jours heureux.

Des visites spécifiques pour des groupes déjà formés et encadrés et des séances de médiation animale sont proposées aux structures officielles. Le contact avec l'animal aide à gagner en confiance. Une sensibilisation qui permet d'évoluer et de créer un lien qui peut réserver de bien belles surprises.

Mettre la main "à la patte"

Il n'est pas toujours facile de libérer du temps dans son planning surchargé et le déplacement peut aussi être un obstacle pour donner de soi bénévolement. D'autres possibilités s'offrent aux particuliers et aux entreprises par le biais du parrainage d'un animal, de dons financiers déductibles des impôts à hauteur de 66% ou de dons matériels. Un projet de label "Safe" est en cours, qui serait décerné aux entreprises qui s'engageraient financièrement pour la protection animale. Les actions ne manquent pas pour financer le bien-être animal : Une journée découverte, le 09 juin. Le 27 juillet, une deuxième soirée-concert au cœur de la ferme est organisée dans le cadre de Festi-ferme, en collaboration avec l'association B'event de Saint-Lubin.

Article initialement publié le 05/02/2024

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