Le lactarium du CHU d'Orléans tire la sonnette d'alarme en raison du manque de lait maternel, vital pour les nourrissons prématurés. Ce lactarium pasteurise normalement près de 1000 litres par an.
À l'hôpital, le lait maternel est surnommé "l'or blanc". Au lactarium du CHU d'Orléans, il est collecté, traité et pasteurisé à hauteur de 1 000 litres par an. Mais les congélateurs de cet établissement, qui fournit aussi le CHU de Bordeaux, le seul en France habilité à lyophiliser le lait, sont loin d'être pleins.
Un "or blanc" parfois vital
De fait, dans le Loiret, les donneuses sont de moins en moins nombreuses. Toutes les jeunes mamans ne sont pas en mesure d'allaiter, mais le lait maternel est indispensable au bon développement des bébés prématurés.
"Le lait maternel est vraiment adapté au tube digestif prématuré et immature de ces nouveau-nés", comme l'explique Farida Dahri Mobarek, cadre de santé au lactarium. En particulier, il "limite fortement" les risques d'entérocolité ulcéro-nécrosante, une maladie gastro-intestinale grave.
"C'est une pathologie qu'on voyait très régulièrement auparavant, mais le fait de permettre à tous ces nouveau-nés d'avoir du lait maternel a permis de réduire très fortement le taux d'incidence."
Des donneuses difficiles à trouver
Après avoir donné naissance au petit Saël il y a 15 jours, Marylène Rousseau fait partie de ces mères qui ont décidé de donner leur lait excédentaire : "Ils en ont besoin, et vu que je tire pas mal de lait ça ne me dérange pas, au contraire."
Ces dons sont évidemment bienvenus. À l'été 2023, en pleine pénurie, le lactarium du CHU d'Orléans avait été contraint de s'approvisionner auprès d'hôpitaux parisiens.