Le service mobile d'urgence et de réanimation (SMUR) de Pithiviers a été interrompu pendant dix-huit jours au mois d'août, faute de personnel. Cette rupture dans l'accès au soin a soulevé des inquiétudes, mais l'agence régionale de santé se veut rassurante.
Climat social tendu, personnel insuffisant : cet été, le SMUR de Pithiviers a suspendu son activité pendant 18 jours en août. Ce sont les SMUR d'Orléans et de Montargis qui seront amenés à prendre le relais, alors qu'eux aussi ont peinent à recruter des médecins, surtout l'été.
En mai dernier le personnel de l'hôpital de Pithiviers s'était mis en grève pour dénoncer ses conditions de travail. Et depuis le début de l'été le personnel soignant des urgences est solidaire du mouvement de grève national entamé pour réclamer plus de moyens.
"Il n'est nullement prévu" de supprimer le service
Interpellé à ce sujet par le sénateur du Loiret et ancien ministre Jean-Pierre Sueur, le directeur général de l'Agence régionale de la santé Laurent Habert s'est fendu d'un courrier qui se veut rassurant. "Le SMUR du CH de Pithiviers connaît des difficultés récurrentes du fait d'un déficit structurel d'effectif médical urgentise", admet Laurent Habert. "Toutefois, je tiens à vous assurer qu'il n'est nullement prévu de supprimer".Malgré le soutien du CHR d'Orléans, la situation reste précaire pour les urgences. Mobilisés depuis le mois de juin, plusieurs services d'urgences sont encore en grève à l'heure actuelle, dans la foulée d'un mouvement national. Côté patients, l'accès aux soins demeure précaire, surtout lorsqu'on s'éloigne des principaux centres urbains. A la mi-août, plus de 200 services d'urgences étaient en grève.