Cette année, la population carcérale a augmenté dans tous les centres pénitenciers de la région, excepté à Tours où la baisse est minime, mais où la surpopulation carcérale reste élevée.
La hausse la plus significative concerne la maison d’arrêt d’Orléans-Saran qui accueille 524 détenus contre 403 en janvier dernier pour une capacité de 394 places. Les prisons de Blois et Bourges comptent une trentaine de détenus supplémentaires et la hausse reste modérée pour Châteauroux avec neuf détenus en plus. Seule la maison d’arrêt de Tours compte 17 personnes écrouées en moins avec un total de 207 détenus au 1er décembre.
Surpopulation carcérale : une situation critique
Dans la région, les prisons n’échappent pas à la surpopulation carcérale. La densité des maisons d’arrêt de Tours et de Blois s’élève à 143 %, un taux dans la moyenne nationale. La situation est moins critique avec une densité de 133 % à Orléans-Saran, 123 % à Bourges et 107% à Châteauroux. D’ici 2025, il faudrait construire entre 10 000 et 16 000 cellules supplémentaires pour en finir avec ce problème chronique.Actuellement, il manque un peu plus de 10 000 places dans les prisons françaises. Au total au 1er décembre, 80 811 personnes étaient écrouées (+1,5% en moyenne sur un an), dont 69 714 en détention et 11 097 placées sous surveillance électronique ou placées à l’extérieur. Sur un an, le nombre de détenus augmente un peu moins (+1%) que les personnes dotées d’un bracelet électronique (+4,7%).