Ce samedi 15 janvier, des centaines de milliers de personnes pourraient perdre leur pass sanitaire, faute d'avoir fait leur rappel à temps. On vous explique ce qu'il faut faire pour le conserver au-delà de cette date.
Grand chambardement à prévoir ce 15 janvier. C'était annoncé : désormais, il faudra un schéma vaccinal complet augmenté d'une dose de rappel, ou booster, pour que son pass sanitaire soit toujours valable. Une échéance qui ne concerne finalement qu'une partie de la population, les plus de 65 ans étant déjà soumis à cette règle depuis le 15 décembre.
La date buttoir avait été annoncée par le gouvernement il y a six semaines, en même temps que l'ouverture de la dose de rappel à tous les majeurs. À la date du 10 janvier, 39,2% des Français avaient reçu cette dose supplémentaire, soit la moitié des personnes présentant un schéma vaccinal complet.
En Centre-Val de Loire, 42% de la population (plus d'un millions de personnes) a déjà effectué son rappel vaccinal à la même date. Soit un peu plus de 160 000 doses booster injectées en une semaine.
Rappel à faire avant sept mois
Mais attention, toutes les personnes qui n'ont pas encore eu de rappel ne perdent pas leur pass. Les personnes ayant reçu un vaccin à double dose (Pfizer, Moderna, AstraZenecca) doivent réaliser leur rappel entre trois et sept mois après leur dernière dose. Pour le vaccin à dose unique Janssen, le rappel doit être fait entre un et deux mois après la première injection.
En somme, le 15 janvier, les personnes ayant reçu leur deuxième dose avant le 15 juin ou leur dose de Janssen avant le 15 novembre et n'ayant pas reçu de rappel perdront leur pass sanitaire. Selon le ministre de la Santé Olivier Véran sur Franceinfo, "à peu près entre 500 et 700 000" personnes seraient privées de pass à partir de ce samedi au niveau national. Ce qui donnerait, proportionnellement, entre 19 000 et 27 000 personnes dans la région.
Par ailleurs, le QR Code associé à la dose de rappel ne devient valide qu'après une semaine. Si vous faites votre dose de rappel le 10 janvier, votre pass sanitaire sera donc désactivé pendant deux jours.
Le délai maximal de sept mois sera ensuite abaissé à quatre mois, dès le 15 février. À cette date, toute personnes ayant reçu sa deuxième dose avant le 15 octobre verront leur pass sanitaire désactivé.
Si j'ai été contaminé ?
Pour les personnes ayant contracté le virus, la marche à suivre se fait au cas par cas. Pour les vaccins à double dose (Pfizer, Moderna, Astrazeneca), la dose de rappel (deuxième dose) est injectée trois mois :
- après la première dose si la contamination est antérieure
- après la contamination (date du PCR positif) si elle est postérieure à la première dose
Quant aux personnes ayant été contaminées après leur deuxième dose, elles ne se trouvent pas exemptées de dose de rappel pour autant. Un PCR positif pourra être utilisé comme certificat de rétablissement pendant sept mois. Cette période écoulée, le pass sanitaire sera désactivé, à moins d'avoir reçu une dose de rappel entre trois et sept mois après la contamination.
Autre cas particulier, ceux des personnes ayant reçu une dose unique de vaccin Janssen et ayant été contaminées. Si elles ont eu le Covid avant la dose, rien ne change, le rappel doit être effectué entre un et deux mois après l'injection.
Si l'infection s'est produit moins de 15 jours après l'injection, les personnes doivent recevoir une dose de vaccin à ARNm quatre semaines après le PCR positif, puis un rappel vaccinal trois mois plus tard. Si la contamination s'est produite plus de deux semaines après la dose de Janssen, le rappel doit être effectué trois mois après le PCR positif.
Bientôt le pass vaccinal
Enfin, dernier cas particulier, les personnes immunodéprimées ayant reçu trois doses pour compléter un schéma vaccinal initial pourront se voir injecter une quatrième dose en tant que rappel. Mais uniquement sur avis médical, la quatrième dose pour la population générale n'ayant pas encore été autorisée en France.
Quant à la mutation du pass sanitaire en pass vaccinal, le projet de loi fait toujours son chemin au Parlement. Au départ prévu pour une application dès le 15 janvier, il devrait être mis en place "dans les premiers jours de la semaine du 17 janvier", à en croire le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Il ne sera ainsi plus possible de présenter un test négatif pour valider un pass sanitaire, qui nécessitera un schéma vaccinal complet ou un certificat de rétablissement.