Plusieurs syndicats, collectifs, partis politiques appelaient à des manifestations et rassemblements ce samedi 4 novembre dans la région Centre-Val de Loire, pour un cessez-le-feu dans le conflit entre Israël et le Hamas. Des rassemblements autorisés par les différentes préfectures de la région. Aucun débordement n'a eu lieu.
"Arrêtez de bombarder les enfants", "cessez le feu", "halte au massacre" peut-on lire sur les banderoles des manifestants. À Orléans, sur la place du Martoi, plus de 300 personnes ont participé à une marche pour réclamer un cessez-le-feu à Gaza ce samedi 4 novembre à 15h.
Des manifestations enfin autorisées
Alors que plusieurs manifestations pro-palestiniennes avaient été interdites ces dernières semaines, les préfectures de la région ont autorisé celles de ce jour, un soulagement pour certains. "Il faut protester contre ces facilités à interdire des rassemblements ou manifestations, au prix d'un risque de débordement." s'indigne Patrick Foucher, porte-parole local de la Ligue des droits de l'Homme du Loiret.
Jeudi 12 octobre, Gérald Darmanin avait demandé aux préfets d'interdire toutes les manifestations pro-palestiniennes à la suite des bombardements de Gaza par Israël, car elles seraient "susceptibles de générer des troubles à l’ordre public", écrivait le ministre de l'Intérieur.
Le samedi 04 Novembre à 15h place du Martroi à #Orléans. Rassemblement et manifestation pour exiger un cessez-le-feu à Gaza. pic.twitter.com/gUCTA5L7fv
— LeSudisteDéchaîné🔻 (@SudisteDechaine) November 2, 2023
"Il est encore temps d'agir. La résolution de l'ONU appelant à une trêve humanitaire, votée par la France, est un point d'appui. La France doit maintenant concrétiser son vote en faisant pression sur le Gouvernement de I'Etat d'Israël pour que la résolution soit mise en application." réclament plusieurs collectifs du Loiret dans un communiqué. Tous demandent "un cessez-le-feu immédiat avec la fin des bombardements" mais aussi "la libération des otages et prisonniers politiques, la mise en place d'un corridor humanitaire permanent, la protection de toutes les personnes civiles."
"Il s'agit de promouvoir un cessez-le-feu. Qu'on arrête avec ces massacres et ces situations abominables.", renchérit à notre micro le porte-parole de la Ligue des droits de l'Homme.
Le bilan s'alourdit
Un chiffre : 7 326 Palestiniens morts selon le ministère de la Santé de Gaza depuis le 7 octobre. Les évacuations continuent pour les étrangers sur place. Le ministère des Affaires étrangères annonçait dans un communiqué que "près de quarante Français et leurs familles" ont pu sortir de Gaza par le poste-frontière de Rafah en Égypte ce samedi 4 novembre.
"Ils ont été pris en charge par l'ambassade de France et les équipes du Centre de crise et de soutien", précise le communiqué, qui ajoute que les évacuations continueront "au cours des prochains jours", "afin que tous nos compatriotes, nos agents ainsi que leurs familles qui le souhaitent puissent quitter Gaza".
À Tours, c'est avenue Jean Jaurès à 15h que le rassemblement s'est déroulé dans le calme. La manifestation autorisée par la préfecture du Loiret à Orléans n'a également pas connu de débordement.