La hausse de l'inflation à 6,1% pèse sur la rentrée scolaire, en particulier dans les cantines. Mais dans la région Centre-Val de Loire, les collectivités locales n'ont pas répercuté, pour l'instant, cette augmentation sur le prix des menus.
Dans le Centre-Val de Loire, les parents d'élèves vont pouvoir ménager encore quelque temps leur porte-monnaie. Le prix des menus à la cantine ne vont pas ou peu augmenter pour cette rentrée scolaire 2022-2023. En tout cas, pas à la hauteur de l'inflation qui a progressé de 6,1% sur un an en juillet. C'est le cas des lycées : François Bonneau, le président de la Région, a assuré qu'il n'y aurait pas de hausse cette année.
Concernant les collèges, ce sont aux départements de décider. Par exemple dans le Loiret, les menus ne vont pas augmenter au moins jusqu'à la fin de l'année civile, car les budgets sont votés en début d'année. De plus, un tarif unique est appliqué dans le département : 3,45€ par élève par jour. "Mais cela pourrait changer et augmenter au 1er janvier 2023. Nous n'avons pas cette donnée pour l'instant", précise Abdelaziz Khay, le principal du collège du Pré des Rois à La Ferté-Saint-Aubin.
Des tarifs solidaires dans les écoles maternelles et primaires
Les écoles maternelles et primaires sont gérées directement par les communes. A Orléans (Loiret), le prix à la cantine augmente cette rentrée de 1%, comme chaque année. "Nous aurions pu augmenter de 2,5%, mais nous avons choisi de maintenir ces 1% pour ne pas pénaliser le pouvoir d'achat des familles", glisse Chrystel de Filippi, adjointe au maire en charge de l'éducation. Les tarifs pour les familles vont de 0,56€ à 4,28€ en fonction du quotient familial.
A Bourges (Cher), les tarifs augmentent aussi légèrement pour les familles, à environ 2% comme chaque rentrée. Les tarifs sont également calculés en fonction du quotient familial, entre 1,31€ et 4,56€. Mais un diagnostic est en cours quant à une éventuelle augmentation en fonction de l'inflation précise la mairie.
A Châteauroux (Indre) et Tours (Indre-et-Loire), les repas n'augmentent pas, les budgets ayant été calculés en début d'année. Tours, qui jusque-là proposait un tarif unique, passe à un tarif solidaire dès cette rentrée.
40 centimes de plus par assiette
Pour continuer à proposer de la qualité à moindre coût, les collectivités cherchent des solutions. Cela passe, pour certains établissements, par le recours à des producteurs locaux, comme le lycée Augustin Thierry à Blois (Loir-et-Cher). "En plus du prix intéressant, ça fait vivre l'économie locale, donc c'est encore mieux", lance le chef cuisinier de l'établissement, David Juranville. Autre solution, limiter le gaspillage.
Mais pour tenir face à cette forte inflation, le syndicat national de la restauration collective réclame 40 centimes de plus par assiette aux collectivités locales. "On parle de 5 euros par enfant par mois", indique Philippe Pont-Nourat, le président du SNRC. Il ajoute : "Aujourd'hui, nous avons besoin d'avoir cet accompagnement des collectivités pour que nous puissions continuer à jouer notre vocation sociale et notre rôle de santé publique."