Salon du cheval : 4 raisons pour l'humanité de croire aux bienfaits des animaux

Les chevaux perçoivent nos émotions et savent s'en souvenir. Les chiens peuvent détecter nos tumeurs. Les études scientifiques se multiplient sur nos animaux de compagnie et démontrent leur bienfait sur leur cousin Homo Sapiens.

Émotion et sensibilité commune

Au pays de Descartes, les animaux ont été pendant des siècles considérés comme des vulgaires machines sans âme ni raison. Nous, Homo Sapiens étions selon le Philosophe du XVII ème siècle plus proche de Dieu que de ces automates mus par des réflexes robotisés. 
La sensibilité animale est moquée. Les études sur le comportement de nos animaux familiers sont systématiquement taxées d'anthropomorphisme. L'homme, "l'animal doué de raison", a le droit de vie ou de mort sur le genre animal. L'inoffensif  bipède s'avère au fil du temps comme le premier destructeur des grands mammifères en se regroupant en société de chasseurs cueilleurs.  Avec le début de l'histoire moderne sa sensibilité est gommée, nous ne sommes plus qu'idée. 
Seulement voilà la raison pure ne saurait guider seule nos vies. Animal social, l'être humain, en situation de danger comme de grand bonheur, retrouve son instinct. Sa sensibilité, son ressenti, ses émotions guident ses choix et souvent à son propre insu
Les études scientifiques, récentes et en particulier grâce à l'imagerie médicale du cerveau, commencent à démontrer que nos compagnons de longue date, le chien - le premier animal domestiqué et les chevaux sont capables de ressentir nos émotions et de s'en souvenir.
Karen McComb, psychologue du comportement animal, au sein de l'Université du Sussex a mené une expérience avec des chevaux et leur a présenté des photos de personnes en colère ou heureux. Quelques heures plus tard,  ces mêmes personnes se présentent devant les chevaux. 

Les chevaux peuvent non seulement lire les expressions faciales humaines mais aussi se souvenir de l'etat émotionnel de la personne lorsqu'ils la revoient dans la journée. Cette capacité leur permet d'adapter leur comportement en conséquence


explique Karn McComb.
 

L'animal nous aide à vivre mieux

Peyo est la star du Salon du cheval. Ce sujet de caractère choisit ses patients dans les Ephad et les hôpitaux de toute la France. 

Une fois qu'il entre dans la chambre, on essaie de communiquer avec le patient. Le ramener à l'instant présent et réel. Parfois on arrive à réduire les anxiolytiques, à amener de l’apaisement et de la douceur. Il faut voir ce cheval de 500 kilos, entrer dans la chambre et coller sa tête sur la tête du patient. C’est un moment de grâce.

explique Hassen Bouchakour son accompagnant. L'animal thérapie aide l'homme malade ou au bout de son parcours. À Montfavet, près d'Avignon, depuis 1972, existent des ateliers de pédo-psychiatries avec des chevaux.  Des jeunes autistes apprennent ainsi l'autonomie  et à améliorer leur coordination motrice, la tonicité, la structuration dans l’espace.

Affection et confiance une chimie commune

Comme l'humain, les chiens et les chats sécrètent de l'ocytocine. L'hormone de l'affection. Plus l'homme va solliciter son animal plus grande sera la réaction. Un travail collaboratif. Tout passe par le regard. L'hormone est plus présente dans le cerveau des humains après avoir joué avec leur compagnon qu'avant. 

L'animal un être doué de sensibilité

Oui, l’agriculture industrielle satisfait les besoins matériels des animaux. Mais elle n’a pas d’intérêt intrinsèque pour leurs besoins émotionnels et sociaux. Le résultat est une souffrance à très grande échelle. On peut débattre du fait qu’il s’agisse ou non du pire des crimes jamais commis par l’humanité, mais voici quelque chose qui doit certainement nous préoccuper.

Yuval Noah Harari, dans une tribune publiée dans le Guardian, a trouvé les mots pour défendre les animaux élevés en batterie. L'historien auteur du best seller mondial "Homo Sapiens une brève histoire de l'humanité" n'a pas oublié les 1,9 milliards de poulet vivant cachés au regard des hommes rien qu'en Europe, usines à oeuf et à filet oubliés tout comme les veaux, vaches, cochons et couvées que nous ne voyons qu'une fois l'an dans la vitrine trop propre de l'agriculture au salon du même nom. 
 


Les choses changent enfin. Depuis 2015, l'animal dans le code civil est un être doué de sensibilité tout comme le code rural qui la reconnaît depuis 1976. Les scandales dans les abattoirs et le travail de l'association vegan L214 auront eu raison de la loi qui considérait l'animal comme un meuble.


Nos animaux ne peuvent plus être considérés comme de simples objets de consommation. Notre relation avec eux a été totalement bouleversée ces dernières années. Les questions de bien-être et d'environnement - l'industrie de la viande est championne du coût carbone- poussent de plus en plus d'entre nous à opter pour un monde moins carné.
Il reste du chemin mais Descartes n'a qu'à bien se tenir. 

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