La baïonnette Rosalie est un accessoire indissociable du poilu. Un modèle unique en son genre, révolutionnaire pour l'époque, largement vanté par la propagande française, mais dont l'importance déclina au fil du conflit.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité
En 1914, la doctrine de guerre française insiste entre autres sur le combat au corps à corps. Il s'agit clairement de tuer. L'art de la baïonnette est même enseigné et pratiqué comme un sport lors de compétitions d'escrime disputées en public. Contrairement à ses homologues anglais ou allemands, la Rosalie n'est pas conçue comme une simple lame mais comme une pique cruciforme, extrêmement pointue. Sa forme ergonomique est pensée pour que le poilu puisse tourner sa baïonnette d'un quart de tour à l'intérieur du corps de son ennemi, et ainsi provoquer une hémorragie interne.
C'est un chansonnier, amuseur public, Théodore Botrel, qui trouve le premier ce surnom affectueux de Rosalie. Si les paroles de la chanson associent gaiment cette Rosalie à la beauté d'une femme, la réalité est tout autre. L'arme est indissociable du fusil sur lequel elle est fixée : un fusil de type LEBEL qui permet un tir à répétition et dont les balles peuvent atteindre 450 mètres. Au début de la guerre, l'armée française dispose de 2.800.000 fusils Lebels, tous équipés de leurs inséparables Rosalie.
Dans l'environnement confiné des tranchées, la Rosalie, difficile à manœuvrer, finit par montrer rapidement ses limites. Son importance dans les combats décline au fil du conflit. Les poilus la remplaçant progressivement lors des opérations dites de « nettoyage des tranchées » par des couteaux et même. Des casses têtes de bois ferrés baptisés les « Massues de tranchées ».
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters.
Notre politique de confidentialité