Dans les Ardennes occupées par les troupes allemandes, la prostitution va fortement se développer avec l'arrivée des soldats. Le phénomène va être strictement encadré par les occupants qui redoutent par dessus tout la propagation des maladies vénériennes.
Charleville-Mézières est une ville occupée pendant toute la durée du conflit, comme le reste des Ardennes. Quatre années pendant lesquelles les troupes allemandes vont régir tous les secteurs de la vie quotidienne. Allant même jusqu'à organiser une activité en plein essor avec l'arrivée de ces soldats : la prostitution.Dès leur arrivée, les allemands considèrent la prostitution comme un mal nécessaire qu'il faut contrôler, un loisir indispensable au soldat. L'héritier du Reich, le Kronprinz fait d'ailleurs venir dans ses quartiers de nombreuses prostituées issues des maisons de tolérance comme cette maison dans la quartier de la gare. Mais les autorités allemandes redoutent par dessus tout que les soldats-clients de prostitués n'attrapent l'une des nombreuses maladies vénériennes, et notamment la syphilis.
Si l'armée allemande autorisa la prostitution tout en l'encadrant, les autorités françaises, elles, prônèrent à l'inverse l'abstinence sexuelle pour les poilus, mettant en avance une morale chrétienne. Avant de se résoudre à organiser des bordels militaires de campagne.
Voir notre reportage dans le JT 19/20 de ce vendredi 12 juin 2015
Source archives :
- Archives Départementales des Ardennes
- Pathé Gaumont
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