Fort engouement pour l'armée après les attentats

Le site de recrutement de l'armée de Terre française connaît un afflux inédit de visiteurs depuis les attentats de vendredi dernier, les plus meurtriers jamais commis sur le territoire français.

"Cet élan est étonnant. Les gens se demandent comment être utile. On voit réapparaître des valeurs comme le drapeau, les symboles nationaux, qui étaient un peu oubliées", relève-t-on au Bureau marketing et communication du recrutement.

La France, qui a eu longtemps une armée de conscription, est passée à l'armée professionnelle en 1996. Plus de 1.400 internautes se manifestent chaque jour sur sengager.fr, contre 200 à 300 en moyenne ces derniers mois, a précisé le Bureau du recrutement. Ils s'inscrivent en ligne en laissant leur nom, prénom et adresse e-mail, une première prise de contact qui ne débouchera pas forcément sur un recrutement mais signale un intérêt.

L'intérêt pour l'armée avait déjà augmenté après les attentats de janvier contre Charlie Hebdo et le magasin Hypercacher mais l'élan avait été moins consensuel et les commentaires parfois "très agressifs" en raison des caricatures controversée du journal. "Sur les réseaux sociaux c'était très partagé. Charlie ne faisait pas l'unanimité. Cette fois on n'a rien sur nos sites et pages Facebook remettant en question cette unité nationale", note-t-on au Bureau.

L'armée de Terre, qui a prévu de recruter 15.000 jeunes cette année, notamment pour sa nouvelle mission de défense du territoire national (opération Sentinelle), a bon espoir d'atteindre son objectif. Sur l'ensemble de l'année, le nombre de contacts enregistrés sur le site sengager.fr devrait atteindre 160.000 personnes, contre 120.000 en 2014. En moyenne, une personne est recrutée sur dix ayant manifesté au départ un intérêt. A l'issue du premier contact, les candidats passent une série de tests physiques, psychologiques et d'entretiens, soit un parcours de trois à quatre mois jusqu'au recrutement final.

Les jeunes recrues sont formées au métier des armes aussi bien pour les opérations extérieures que pour Sentinelle. Contrairement à leurs aînés, qui s'engageaient surtout pour "voir du pays", ces futurs soldats seront en revanche beaucoup plus mobilisés sur le territoire national.

Le reportage de la rédaction de France 3 Champagne-Ardenne


 

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