Novae Aerospace, entreprise installée à Prunay à quelques kilomètres de Reims, emprunte 1,5 million d'euros pour acheter une nouvelle machine. Mais elle ne fait pas ce crédit auprès d'une banque. La société s'est tournée vers les particuliers, via un site de financement participatif.
Au sein de l'entreprise Novae Aerospace, on fabrique des pièces pour le fuselage et les ailes des avions. Parmi les clients, il y a notamment Airbus et Dassault.
Depuis sa reprise de Reims Aerospace voilà 5 ans, Novae se porte bien : un chiffre d'affaire multiplié par trois, et une centaine de personnes réembauchée sur le site. Aujourd'hui, il faut acheter deux nouvelles machines, dont une pour l'assemblage d'une pièce qui fait partie de la voilure des avions.
Sans la machine, les ouvriers percent et posent de très nombreux rivets manuellement sur la pièce. "Demain, avec la nouvelle machine, l'ensemble des trous et des rivets va être posé de manière automatique. C'est-à-dire de manière plus fiable et plus rapide que les opérateurs", détaille Fabrice Dumas, le président de Novae Aerospace.
Plus rapide qu'avec les banques
Pour acquérir cette machine, l'entreprise doit emprunter un million et demi d'euros. Pour les trouver, le groupe ne s'est pas tourné vers une banque, mais vers une plateforme de financement participatif, Lendix. Il a déjà récolté 800 000 euros auprès de particuliers. Le reste sera fourni si nécessaire par des professionnels. Pour Novae, le crédit est plus cher, mais les fonds sont promis en un mois."On travaille très bien avec nos partenaires financiers. Mais très clairement c'est beaucoup plus rapide. Toute la phase d'instruction du dossier, notamment par rapport à l'obtention de la garantie, n'existe pas", précise Cédric Taveau, le PDG de l'entreprise.
Chacun peut investir de 20 à 1 000 euros sur ce projet, pour un rendement promis de 6,5%, bien mieux qu'un livret A.
Sans oublier une autre satisfaction. Olivier Goy, le président de la platefore participative Lendix explique : "Quand vous venez aujourd'hui chez Novae et que vous prêtez, vous contribuez à prêter 1,5 million d'euros pour acheter une machine. C'est une machine qui créé de l'emploi, qui permet à une entreprise française de briller dans le monde entier. Donc vous vous sentez utile, vous n'avez pas l'impression d'avoir acheté un simple produit financier, parce que ce n'est pas le cas."
Mais attention prudence : en cas de défaut de l'entreprise, vous perdez votre mise.