Les trottinettes électriques ont révolutionné notre manière de nous déplacer en ville. L'usage de ces engins est (enfin) encadré par un décret depuis le 25 octobre. Ramènera-t-il un peu d'ordre dans cette jungle qu'est devenue la circulation dans certaines grandes villes ?
Fini la conduite en roue libre. Les trottinettes et autres engins roulants motorisés sont désormais intégrés au code de la route. Le 25 octobre dernier, un décret est venu réguler leur usage.
Quelles sont ces nouvelles régles ?
- En ville, les trottinettes doivent être utilisées sur des pistes cyclables (lorsqu'elles existent).
- La circulation sur les trottoirs est interdite sauf si elles roulent au pas et n'occasionnent pas de gêne pour les piétons.
- Elles sont interdites aux moins de 12 ans
- Un seul conducteur est autorisé par engin.
- La vitesse est désormais limitée à 25km/h.
- La nuit, tout conducteur doit être équipé d’un gilet de haute visibilité ou d’un équipement rétro-réfléchissant.
- A partir de juillet 2020, feux avant et arrière, freins et avertisseur sonore doivent obligatoirement équiper la bête à roulettes que vous enfourchez.
- Le stationnement sur les trottoirs est autorisé à condition de ne pas gêner les piétons.
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— service-public.fr (@servicepublicfr) November 13, 2019
⚠️ Trottinettes électriques, monoroues, gyropodes, hoverboards... L'usage des engins de déplacement personnel motorisés est encadré !
Le point sur la réglementation ? https://t.co/zitN31F176
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Les premiers contrôles routiers de trottinettes
Pour faire respecter cette nouvelle réglementation. Des contrôles sont menés dans les grandes villes. A Marseille, une vingtaine de policiers municipaux ont participé à un contrôle en plein centre-ville. Si l'heure est à la prévention, les premières amendes ne devraient pas tarder à tomber.
Quid de la question du stationnement
Souvent abandonnées en plein milieu de la chaussée ou du trottoir, selon cette nouvelle réglementation, les trottinettes peuvent toujours y être garées mais "sans gêner les piétons". Libre aux villes d'être plus strictes. C'est le cas de Villeurbanne. Depuis le 1er novembre, Jean-Paul Brest, le maire de cette commune de la métropole de Lyon a interdit sur les trottoirs, le stationnement des trottinettes électriques en libre-service. Tout engin remisé sur la voie publique peut dorénavant être enlevé par les services municipaux. Les contrevenants peuvent se voir infliger une amende d'un montant de 38 euros. Résultat, les opérateurs de trottinettes ont dû retirer leurs flottes. Hey Lyon ? ! Suite à un arrêté municipal, à partir d'aujourd'hui nous n’opérerons plus à @villeurbanne. On espère pouvoir revenir bientôt ! Toutefois, notre service est toujours disponible à Lyon ?? #wearedott pic.twitter.com/tKEfHLcbst
— Dott France (@dott_fr) October 28, 2019
Certain opérateur change aussi de conduite
A Paris, alors que la Mairie vient de lancer son appel d'offres pour choisir les sociétés autorisées à rester dans la capitale, les candidats redoublent d'effort pour se faire bien voir. Fini l'anarchie des débuts. Lime, l'un des leaders du secteur, multiplie les bonnes actions pour se poser en bon élève. L'opérateur américain fait désormais la chasse aux engins mal garés. Tous les jours, des patrouilleurs les récupèrent pour les remettre aux places autorisées. La société californienne va même jusqu'à pêcher ses engins dans la Seine. Une patrouille fluviale a été créée spécialement.La société californienne va jusqu'à faire payer les frais de fourrière aux usagers garés hors des emplacements autorisés dans la capitale. Ils devront désormais s'acquitter d'une amende de 59 euros. Une manière d'inciter ses clients à adopter les bonnes conduites en matière de stationnement.