Il existe deux grandes catégories de couteaux corses : les couteaux de travail pour un usage quotidien et les armes qui étaient faites pour le combat ou pour laver dans le sang une dette d'honneur... Le couteau corse, tel qu'il est connu, est celui du berger, u cornicciolu, un couteau pliant de poche, dont la forme varie du nord au sud de l'île.

Le couteau corse, celui du berger, ici u cornicciolu
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© Atelier du Lotus
On trouve encore a runchetta (serpette pliante) pour le travail au champ, ou bien encore des couteaux fixes pour achever ou dépecer une bête. C'était à l'origine des pièces de conception assez frustre, issues de la récupération d'un outil cassé, reforgées sommairement et adaptées à un manche de corne ou de bois "fabrication maison", les artisans étant rare...
La seconde catégorie est celle des stylets corses, arme d'estoc par excellence, à la lame très effilée pour une pénétration maximum. Ces couteaux pouvaient être réalisés de manière très sobre, avec un simple manche de lamelles de corne ou à l'inverse richement ouvragés et ornés de matières précieuses...
A retenir que le Vendetta (vengeance en italien), un couteau que l'on retrouve souvent dans les vitrines de boutiques souvenirs, n'est pas à son origine un couteau corse, mais tient plutôt son nom du sud de l'Italie (Naples) voir de Malte. Enfin un couteau corse est toujours signé sur la lame du nom de son coutelier qui assure le plus généralement sa création à vie.
Un dossier préparé par André Casabianca, Jean-Luc Leccia, Jacques Antomarchi
durée de la vidéo: 04 min 51
L'atelier du couteau et de la sellerie à Levie