Ce mercredi 4 octobre marque le 65e anniversaire de la Constitution. Lors d’un discours au Conseil constitutionnel, Emmanuel Macron a précisé ses projets de révision.
« Stabilité », « longévité ». Ce sont les mots qui ont été répétés dans les discours d’Emmanuel Macron et Laurent Fabius, président du Conseil constitutionnel, à l’occasion du 65e anniversaire de la Constitution.
L’occasion également pour le président de la République d’affirmer : « Je crois que notre Constitution doit être révisée lorsque c'est nécessaire. (...) On ne révise pas la Constitution sous le coup de l'émotion, pour la beauté du geste. »
Le chef de l’État détaille : « L'avenir de la Nouvelle-Calédonie exige un cheminement commun qui nécessitera à coup sûr une révision constitutionnelle », et évoque la possibilité d' « une forme d'autonomie dans la République » de la Corse, « en fonction de ce que les forces politiques sauront faire cheminer ». Une annonce que le chef de l’État avait déjà faite, le 28 septembre dernier, lors d’un discours à l’Assemblée de Corse.
Ce mercredi, Emmanuel Macron précise : « Indivisible, ne signifie pas uniforme. L'idéal républicain est assez fort pour accueillir les adaptations, les spécificités, les particularités. (...) Notre unité sera plus forte. »
Référendum d’initiative partagée, avortement
Le président de la République a également annoncé vouloir mener « à son terme » le « chantier » de l'élargissement du champ du référendum et propose une « simplification » du recours au référendum d'initiative partagée (RIP). Cette réforme institutionnelle doit « permettre aux citoyens d'être davantage sollicités et mieux associés ».
De plus, Emmanuel Macron a exprimé le souhait de voir inscrit « dès que possible » l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution. « J'ai exprimé mon souhait le 8 mars dernier que nous puissions trouver un texte accordant les points de vue entre l'Assemblée nationale et le Sénat et permettant de convoquer un Congrès à Versailles. Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible », a-t-il précisé.
En cas de révision de la Constitution, le texte doit être voté en termes identiques à l’Assemblée nationale et au Sénat avant d’être adopté par une majorité des trois-cinquièmes du Parlement réuni en Congrès ou par un référendum.