Dans son édition du 4 janvier, le journal Le Monde rapporte que les Corses sont parmi les Français qui demandent le moins d’aides sociales. Une des explications : un tabou insulaire autour de la précarité.
Mis à part le minimum vieillesse, les Corses sont parmi ceux qui demandent le moins d’aides sociales.
Le journal Le Monde rapporte dans un article vendredi 4 janvier que les « minima sociaux sont, [dans l’île], les moins consommés du pays », pourtant la région fait partie des plus pauvres de France.
Tabou
Parmi les explications avancées : un tabou insulaire autour de la précarité et une forte proportion de familles monoparentales qui rend difficile l’élaboration de dossiers complets. « Ils ne viennent pas. On a beau leur expliquer, ‘venez, on vous reçoit dans le bureau, on ne fait pas d’enquête. On ne vous demande rien.’ C’est le regard de la sœur, du frère, du cousin qui ne comprend pas. Et qui demande : ‘Pourquoi tu as été à tel endroit’. C’est un monde, c’est chez nous », déplore Jean-Baptiste Casanova, président du Secours populaire de Bastia.
Une particularité insulaire que l’État cherche à compenser en renforçant la communication sur certaines aides comme le chèque énergie qui permet de régler quelques factures d’électricité ou de gaz. « En Corse, 23 000 personnes en bénéficient. Je souhaite vraiment que ce dispositif, qui est fait pour réduire la facture énergétique, puisse profiter à tous les Corses qui en ont besoin », explique Josiane Chevalier, préfète de Corse.
En Corse, 1 habitant sur 5 vit avec moins de 970 euros par mois. La grande pauvreté touche de plus en plus de personnes, notamment des femmes.