Trois mois après les faits, le tribunal correctionnel d'Ajaccio a rendu son jugement : pour avoir agressé une famille, dont un enfant de 8 ans, Kenzo, atteint d'un cancer, lors d'un match ACA - OM, trois supporters ajacciens sont condamnés à une peine de douze mois de prison avec sursis.
Le délibéré d'une affaire pour le moins médiatique, remontée jusqu'au plus haut sommet de l'Etat : le tribunal correctionnel d'Ajaccio a prononcé des peines de douze mois de prison avec sursis à l'encontre de trois supporters de l'ACA, pour avoir violemment pris à partie une famille de supporters marseillais, en loge du stade François Coty, lors d'une rencontre ACA - OM, le 3 juin dernier. Des condamnations assorties d'amendes allant de 1000 à 500 euros.
Les violences physiques, niées par les supporters, ont été retenues par le tribunal.
Des peines inférieures à celles requises par le procureur de la République d'Ajaccio, Nicolas Septe, lors du procès, le 25 août dernier. Le représentant du ministère public avait requis 18 mois de prison dont 12 avec sursis pour l'un des supporters, - celui accusé d'avoir porté des coups au visage du père de Kenzo - et un an de prison avec sursis pour les deux autres, assorties pour les trois d'une amende de 1500 euros et d'une interdiction de stade pendant cinq ans.
Une décision de nature à "apaiser" la famille
Le jugement du tribunal d'Ajaccio reste néanmoins de nature à "apaiser" la famille, "et surtout leur permettre de passer à autre chose", témoigne Me Frédéric Pourrière, avocat de la partie civile. "C'est une décision qui est juste. Ce qui était important pour la famille, c'était la reconnaissance des violences. Aujourd'hui, l'ensemble des violences sur toutes les victimes, parents et enfant, a bien été condamné."
La défense indique de son côté "prendre acte" des peines prononcées. "Je pense qu'il faut les remettre dans un contexte et pour ce qu'elles sont, c’est-à-dire à la hauteur de ce qui était reproché à nos clients respectifs : simplement l'extorsion d'un T-Shirt, un maillot de l'OM", détaille Me Laetizia Ziller.
L'avocate indique ne pas pouvoir se prononcer, à ce stade, sur la possibilité d'un appel formulé par son client ou de la part des deux autres supporters.