À Ajaccio, devait être jugé, ce vendredi matin, l'auteur d'une agression au couteau, intervenue dans la nuit du 23 au 24 septembre, quartier de la gare. Le procès a été renvoyé à la demande de la défense, qui a obtenu une expertise psychiatrique du prévenu.
La blessure au couteau a laissé une cicatrice sur le visage. Le jeune homme devra attendre encore. Le procès de son agresseur a été renvoyé pour une deuxième fois. « J’aurais préféré que l’affaire soit jugée, mais c’est comme ça », livre Cyril Betti, la victime.
Maître Antoine Vinier-Orsetti, son avocat indique : « L’expert a été clair sur les points de la mission qui lui a été fixée par le parquet. Le prévenu est, de façon certaine, responsable pénalement de ses actes, il est accessible à une sanction pénale. C’est la raison pour laquelle nous souhaitions que ce dossier soit jugé aujourd’hui. »
Le 23 septembre dernier, vers 4 h 00 du matin plusieurs jeunes boivent un verre près de la gare d’Ajaccio, devant une buvette.
Des regards, puis des mots sont échangés avant l'agression. « Soudainement et contre toute attente, Monsieur Gadgahdi surgit d’un muret qui se trouve derrière la canette et assène un coup de couteau de la tempe à la mâchoire à Monsieur Betti qu’il défigure », précise Maître Marie-Hélène Casanova-Servas, avocate de Cyril Betti .
Expertise psychiatrique
Dans le box, Fethi Gadgahdi comparait pour violence avec arme. Il a déjà été condamné pour des faits du même type. Ses avocats demandent un supplément d'information : une expertise psychiatrique.
Elle permettra de définir si la personnalité de leur client a conduit à une altération du comportement. « Quand on voit son parcours de vie, quand on voit que s’est un cabossé de la vie, quand on voit que, malheureusement, il a une addiction aux substances stupéfiantes et à l’alcool, on peut légitimement se poser la question de savoir s’il était en pleine possession de ses moyens quand il a fait cela », soutient Maître Jean-François Casalta, avocat de Fethi Gadhgadhi.
De nombreux amis de la victime, étaient présents à l’audience. Suite à l'agression, un groupe de supporters d'Orsi ribelli, dont la victime fait partie, s'était rassemblé et les réactions s'étaient multipliées sur les réseaux sociaux. Le procès a été renvoyé au 23 novembre.