Les agents des finances publiques répondaient ce jeudi 13 décembre à un appel à la grève à Ajaccio après l'annonce de sept nouvelles suppressions de postes en Corse-du-Sud.
"On ne peut pas consolider un service public en supprimant des postes. Depuis 2010, nous avons déjà perdu 70 emplois sur le département. Ce sont des chiffres insupportables pour nos services ", déplore Matthieu Caillaud, secrétaire départemental de Force Ouvrière.
Ce jeudi 13 décembre, les agents des finances publiques sont en grève, après l’annonce de sept nouvelles suppressions de postes dans le réseau départemental.
"On nous demande de faire plus avec moins"
À l’appel de l’intersyndicale, plusieurs salariés se sont rassemblés ce matin devant la Direction des Finances à Ajaccio pour protester contre la dégradation de leurs conditions de travail, et la qualité du service rendu aux usagers.
"Notre travail est de plus en plus difficile car ces suppressions de postes entraînent une baisse de moyens", affirme Erwin Zys-Launey, salarié à la Direction générale des finances publiques depuis 10 ans.
Récemment, sa hiérarchie lui a demandé de faire, en plus de son travail, du conseil en entreprise.
"On nous demande de faire plus avec moins. On a moins de temps et on est obligé de bâcler certains dossiers", explique-t-il.
Le milieu rural serait profondément touché par ces disparitions d’emplois. La population, éloignée, aura en effet du mal à avoir accès aux services publics.
"Au 1er janvier 2019, plus aucune trésorerie en milieu rural ne s’occupera du recouvrement de l’import aux particulier. Nous demandons aux dirigeants locaux de faire appliquer la loi montagne, qui dicte à l’État le devoir d’assurer l’accessibilité des services public en milieu rural", annonce Matthieu Caillaud.
Des élus apportent leur soutien aux agents des finances publique
En vertu de cette loi , les organisations syndicales souhaitent le retrait du projet de suppressions d’emplois dans le département, le maintien des missions et des structures des finances publiques en Corse-du-Sud.
Sur place, plusieurs élus de la Vallée de la Gravona et des environs d’Ajaccio étaient présents pour apporter leur soutien aux salariés.
"Ce sont des agents indispensables pour nous"
Le maire d’Ucciani est inquiet de l’impact de la disparition de ce service public de proximité : "Ce sont des agents indispensables pour nous. Sans eux, nous n’avons plus d’interlocuteurs en cas de besoin. Supprimer des postes dans le rural aura un réel impact sur la population et nos mairies" , affirme-t-il.
La Directrice, en réunion à Paris, n’a pas pu répondre à nos questions.