Ce lundi 18 mars, à Ajaccio, s’est déroulé un colloque sur la place des faits religieux dans le discours éducatif. Universitaires et professionnels ont réfléchi ensemble sur la notion de la laïcité.
En Corse, de nombreuses familles fêtent A Madonuccia le 18 mars à Ajaccio ou A Santa di Niolu le 8 septembre.
Alors qu'il n'y a pas classe pour les enfants concernés lors de ces célébrations, se pose la question de la place du fait religieux dans le discours éducatif.
La question a été analysée dans un colloque qui s’est tenu ce lundi à Ajaccio. Loin des discours caricaturaux, les réflexions se veulent nuancées. « La Corse est une terre de rites où il y a une place importante accordée à la religion. Mais derrière ça, il y a de l’identité, de l’appartenance, de la culture, de l’Histoire. Je crois qu’il faut faire l’éloge des rites. Parce que les rites, dans une société individualiste permettent aux individus de retrouver du sens », explique Pascal Lardellier, enseignant chercheur à l'Université de Bourgogne.
Loi sur la laïcité de 1905
Sociologues et professionnels s'interrogent sur la laïcité auprès d'un jeune public. Avec un repère fort : la loi sur la laïcité de 1905, et la mission pour l'École de transmettre les valeurs de la République. « Il ne s’agit pas de nier ou de réfuter les croyances d’un enfant, mais de lui permettre d’universaliser sa culture et surtout de ne pas mélanger la religion et le savoir scientifique », souligne Jean-Louis Giocanti, proviseur conseiller à la vie scolaire au rectorat de Corse.
L'évènement a été réalisé par la PJJ, la protection judiciaire de la jeunesse, à l’adresse des personnes en contacts de personnes en contact avec les enfants et les adolescents. Des débats utiles alors que le retour du religieux s’est invité trop tragiquement dans l’actualité ces dernières années.