Ce jeudi 24 janvier marque le quatrième jour d'occupation des locaux de la direction régionale de l'office national des forêts par 34 agents à Ajaccio. Soutenus par le syndicat des travailleurs corses, ils dénoncent notamment la nouvelle convention collective.
Ce jeudi 24 janvier marque le quatrième jour d'occupation des locaux de la direction régionale de l'office national des forêts (ONF) à Ajaccio. Ils sont 34, tous grévistes.
Proposition de la direction : la tenue d'une réunion le 31 janvier prochain à condition que le travail reprenne. Refusée.
En toile de fond, c'est la gestion de la forêt corse qui est remise en cause par les grévistes. Actuellement, la collectivité de Corse (CDC) propriétaire des forêts confie la gestion à l'ONF via un marché public valable pour quatre ans.
À terme, les grévistes souhaiteraient dépendre directement de la CDC. "Depuis 2002, les forêts ont été transférées à la CDC. Les compétences n'y étaient peut-être pas à l'époque, mais aujourd'hui, on travaille là-dessus. Je pense qu'au cours de ce mouvement social vont se mettre en place des négociations pour savoir comment la CDC peut reprendre la main sur ces forêts et les gérer elle-même", indique Jean-François Vinciguerra, agent forestier gréviste.
Régime forestier
Des agents corses de l'ONF ne veulent pas de la nouvelle convention collective.
D'un point de vue salarial, c'est le nouveau calcul des déplacements et des repas qui est contesté. À l'origine du préavis de grève, le STC (syndicat des travailleurs corses) s'inquiète également pour les emplois. Dans l'île, le régime forestier est différent de celui prévalant sur le continent.
Les 53 000 hectares de forêt territoriale sont la propriété de la collectivité de Corse CdC. L'ONF en a obtenu la gestion à travers un marché public.
Apprentis
Aujourd'hui le syndicat gréviste craint que les accords ne soient pas respectés. « Il y a un accord qui avait été signé avec la CdC pour un appel d’offres avec 35 employés, aujourd’hui, on est toujours à 35, mais avec des apprentis. Pour nous, les apprentis ne font pas le même travail qu’un ouvrier qui est sur le terrain », indique Jean-Toussaint Poli, secrétaire national STC de Corse-du-Sud.
Paul Hett, directeur régional de l’ONF, répond : « La question n’est pas la titularisation brute d’un certain nombre de personnes, elle est de savoir quelles sont les fragilités dans les équipes. En fonction des fragilités, une fois qu’elles auront été identifiées, on recherchera la meilleure manière de les éliminer dont les embauches éventuelles. Mais pour le moment, il n’est pas question pour moi de parler d’un nombre de postes. D’abord, identifions les fragilités. »
Les négociations entamées n’ont pas abouti. Reste à connaître la position de l'exécutif déjà omniprésent dans les négociations avec la direction générale. Ce jeudi les grévistes du STC ont reçu le soutien d'une délégation d'élus Femu a Corsica.